TRANSPORTSMarseille: Les artisans taxis vent debout contre l'arrivée de UberPOP

Marseille: Les artisans taxis vent debout contre l'arrivée de UberPOP

TRANSPORTSLe service, disponible depuis ce lundi, provoque le courroux des taxis marseillais...
Amandine Rancoule

Amandine Rancoule

Les taxis marseillais ne décolèrent pas. A grand renfort de klaxons, ils ont bloqué lundi matin les rues adjacentes à un hôtel du 5e arrondissement où s’est déroulé un recrutement de chauffeurs UberPOP.

« #UberMarseille, #UberNantes & #UberStrasbourg ? Déplacez-vous simplement dans votre ville ! http://t.co/hwBfvXI2WN pic.twitter.com/szxiNge0D8 — Uber France (@UberFR) June 8, 2015 »

Le numéro un mondial de la mise en relation avec des voitures de transport avec chauffeur (VTC), a annoncé lundi l’arrivée de UberPOP à Marseille. L’application Uber sur smartphone permet de contacter des VTC classiques, mais aussi, via UberPOP, des véhicules dont les conducteurs sont des simples particuliers. Selon Alexandre Molla, le directeur général expansion d’Uber France, « ce sont quasiment 100.000 personnes qui avaient ouvert l’application ces derniers mois » à Marseille sans pouvoir bénéficier du service.

« On veut dénoncer les pratiques de cette société qui recrute des gens qui s’improvisent chauffeur de taxi parce qu’ils ont besoin d’arrondir leur fin de mois », s’emporte un artisan taxi.

« On paie la licence entre 120.000 et 130.000 euros, plus la taxe de stationnement, plus l’équipement : les ¾ des artisans taxis sont endettés car les recettes ne suivent plus. Il y en a ras le bol maintenant », s’énerve Jean-Marc Guintoli, un artisan-taxi.

« Empêcher cette concurrence déloyale »

Déjà, en 2014, Uber a été condamné à 100.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris pour le service UberPOP. La société a fait appel.

« On va user de tous les moyens légaux pour empêcher cette concurrence déloyale, s’emporte Rachid Boudjema, le secrétaire général des taxis marseillais. On travaille entre douze et quinze heures par jour pour un salaire à peine plus élevé que le SMIC. J’appelle le préfet à réagir sinon je crains le pire ».

Fin mai, le préfet du Nord a interdit le service pour « concurrence déloyale » vis-à-vis des VTC et taxis. Une délégation de taxis est reçue ce lundi après-midi à la préfecture des Bouches-Rhône devant laquelle une cinquantaine de taxis en colère attendent.

« Tension devant la préfecture à Marseille avec les chauffeurs de taxi en colère pic.twitter.com/WP5kMFsIpj — David Coquille (@DavidLaMars) June 8, 2015 »

>>> En fin d'après-midi, les taxis marseillais ont posté une vidéo sur Facebook dans laquelle ils prennent à partie un chauffeur de UberPOP qu’ils ont eux-mêmes appelé.

« Marseille réagit à l’arrivée d’uberpop http://t.co/nfG1fTPCuI — CGT TAXIS DU RHÔNE (@CGT_TAXIS) June 8, 2015 »