CINEMAMarseille: Le «Hollywood marseillais est en train de sortir de terre»

Marseille: Le «Hollywood marseillais est en train de sortir de terre»

CINEMALa ville sera le décor de la 4e saison de Braquo, avec Jean-Hugues Anglade...
Mickael Penverne

M.P.

Marseille continue d’inspirer les réalisateurs de cinéma. La ville est au cœur de la 4e saison de la série Braquo, la série policière, diffusée sur Canal+ et récompensée en 2012 par un Emmy Award. Créée en 2009 par Olivier Marchal, elle raconte la vie d’une équipe de la police judiciaire de la région parisienne réunie autour de l’acteur Jean-Hugues Anglade.

Mais pour la 4e saison, Braquo a choisi de prendre ses quartiers dans le Sud de la France, à Marseille en particulier pour traiter du «grand banditisme complètement phagocyté par des petites frappes incontrôlables», selon le producteur Claude Chelli.

Une autre série sur Netflix

La ville et sa région servent régulièrement de décor à des fictions policières. Il y a deux ans, Cédric Jimenez tournait La French, un biopic mené par Jean Dujardin et Gilles Lelouche sur le juge d’instruction Pierre Michel abattu en 1981 sur le boulevard Michelet (8e) par deux hommes à moto.

Et dans quelques semaines doit démarrer le tournage de la série Marseille qui sera diffusé fin 2015-début 2016 sur la plateforme Netflix. Les huit épisodes, écrits par Dan Franck, doivent plonger les spectateurs dans une guerre de succession entre un maire au pouvoir depuis 25 ans et «un jeune loup aux dents longues».

Une charte «Movie Maker»

En une décennie, Marseille a accueilli 1.300 tournages (dont la série Plus belle la vie), dont 362 en 2014. En plus de favoriser le rayonnement de la ville, la filière assure des retombées économiques substantielles. Selon Didier Parakian, adjoint au maire délégué à l’économie, le cinéma génère 168 millions d’euros de retombées indirectes et 30 millions d’euros de retombées indirectes.

Pour accompagner le développement du secteur, la mairie a créé la Mission du cinéma, qui sert à faciliter les tournages, et s’est doté d’une charte «Movie Maker» pour garantir un accueil «de qualité» aux professionnels.

Pour la troisième année consécutive, la ville sera également présente cette semaine au Marché international des programmes de télévision (MIP TV) à Cannes pour détailler «sa stratégie pour développer et soutenir les industries audiovisuelles et numériques, notamment l’accueil des tournages», indique un communiqué.

Un studio en plein air

Didier Parakian y présente le mardi 14 avril le nouveau studio d’effets spéciaux cofinancé par la ville au pôle média de la Belle de Mai: le «motion capture» qui permet de capter les mouvements d'un élément réel pour les renvoyer dans un univers virtuel.

«C’est le deuxième studio comme celui-là en France, l’autre se trouve en région parisienne, précise Didier Parakian. Mais la prochaine étape, ce sera un studio en plein air. On nous le demande de plus en plus.»

Selon l’élu, grâce à son «climat fantastique», au «professionnalisme de ses équipes» et à ses «infrastructures de qualité», Marseille peut intégrer le «top 5 européen» des villes les plus attractives pour le cinéma d’ici 5 ans. «On est en train de passer la catégorie supérieure. L’Hollywood à la marseillaise est en train de sortir de terre!», conclut-il fièrement.