FISCALITEMarseille: Les habitants vont payer davantage d'impôts

Marseille: Les habitants vont payer davantage d'impôts

FISCALITELe conseil municipal doit adopter ce lundi matin un rapport sur le budget primitif et un autre sur la fiscalité locale...
Amandine Rancoule

A.R.

Après trois ans sans augmentation d’impôts, le conseil municipal doit voter lundi matin une hausse des taux d’imposition de 4,9% pour la taxe d’habitation et la taxe foncière sur le bâti et le non bâti. Et ce malgré la stabilité fiscale promise lors de la campagne électorale du maire Jean-Claude Gaudin (UMP).

Une baisse des dotations de l'Etat

Le budget primitif est de 1,441 milliard d'euros, avec 1,18 milliard d'euros de fonctionnement et 423 millions d'euros d'investissement. Malgré les économies de fonctionnement, le ralentissement des investissements et la stabilisation de l’endettement, «les mesures d’économie ne peuvent pas absorber la totalité du déficit imposé par l’Etat», souligne la majorité municipale.

«Le gouvernement nous impose une cure d’austérité en diminuant la dotation globale de fonctionnement» depuis l’année dernière, estime Roland Blum (UMP), l’adjoint délégué aux finances. «En trois ans, l’Etat nous aura amputés des trois-quarts du budget d’investissement», précise Jean-Claude Gondard, le directeur général des services, invoquant également un surcoût financier de «22 millions d’euros pour financer la réforme des rythmes scolaires».

Une pétition contre la hausse d'impôts

«Les impôts augmentent pour armer les policiers municipaux mais pas pour éduquer les enfants car pendant ce temps-là, les parents d’élèves, totalement méprisés par la gestion calamiteuse de la réforme des rythmes scolaires, vont devoir payer les activités périscolaires», s’insurge Jean-Marc Coppola (Front de gauche). L’élu lance à ce titre une pétition pour demander l’annulation de la hausse des impôts.

Du côté des socialistes,on dénonce aussi «cette hausse injuste qui va toucher tout le monde». Elle coûterait cette année 147 euros de plus au Marseillais habitant un T4 en ville, selon Stéphane Mari, le président du groupe socialiste. Il regrette que la ville ne rogne pas «sur les dépenses du Cercle des nageurs ou sur les 13 millions d’euros» du partenariat public-privé du Vélodrome.