OM: Pourquoi les Marseillais ne savent pas tenir le score
FOOTBALL•Sur trois matchs, les Olympiens ont perdu des points dans les dernières minutes...Loic Becart
Qu’ont en commun les contre-performances de l’OM contre Reims, Saint-Etienne et dernièrement Caen? «Bon sang, mais c’est bien sûr», tout se tient dans les cinq dernières minutes.
Durant ces trois matchs, les Marseillais ont encaissé un but dans les derniers instants. Deux victoires et un nul potentiels se sont ainsi transformés en deux nuls et une défaite, et surtout cinq points envolés en une poignée de minutes. D’où peut venir cette incapacité de l’OM à tenir un résultat?
Des erreurs tactiques
L’entraîneur Marcelo Bielsa l’admet lui-même: son jeu, c’est tout pour l’attaque. «Le système très offensif que je propose provoque un déséquilibre, reconnaît-il. Le nombre de joueurs qu’on place dans le camp adverse affaiblit nos capacités défensives. Ca ne s’est pas vu en première partie de saison, aujourd’hui oui.»
Contre Caen, Marcelo Bielsa a tenté de masquer ce déséquilibre en faisant entrer Romao. Mais le mal était déjà fait, les Malherbistes étant déjà revenus à 2-2 à ce moment-là. «J’ai peut-être fait ce changement trop tard, c’est même sûr», analyse El Loco.
Trop de confiance
Contre Saint-Etienne, l’OM a subi le contrecoup de cinq minutes de folie, après le doublé de Batshuayi. Face à Caen, les Normands sont revenus dans le match juste après le deuxième but signé Gignac. Dans les deux cas, les Marseillais pensaient-ils avoir pris trois points trop vite?
«D’habitude, quand on marque le deuxième but, on pense que c’est fini et qu’on se met à l’abri, avouait Romain Alessandrini après la défaite au Vélodrome vendredi. Ca nous motive à garder le résultat mais là c’est tout le contraire. On s’est relâché en pensant que ça allait être facile. Caen a tout donné, rien lâché et s’est remis en confiance assez rapidement alors que nous étions au fond. C’est difficile à encaisser.»
Une pression du titre trop forte
Du titre de champion d’automne obtenu à la trêve, l’OM a glissé tout doucement jusqu’à la troisième place. Il voit revenir dans son rétro Saint-Etienne et Monaco, qui rêvent de nouveau de Ligue des champions. «Ils ont une grosse pression, ce n’est pas facile à assumer, affirme l’entraîneur caennais Patrice Garande. Quand on est revenu à 2-2, j’ai senti une grosse fébrilité. Et physiquement, ils sont moins impressionnants qu’en début de saison.»
Côté marseillais, le mot titre n’est même pas prononcé, Romain Alessandrini se contentant de dire que l’équipe «ne va rien lâcher jusqu’au bout et tout donner pour bien finir».