FOOTBALLOM: Un ancien joueur raconte la méthode Bielsa au jour le jour

OM: Un ancien joueur raconte la méthode Bielsa au jour le jour

FOOTBALLL'Argentin avait déjà le souci du détail à ses débuts...
Loic Becart

Loic Becart

Les supporters marseillais ont sans doute un regret: ne pas voir Marcelo Bielsa à l'œuvre aux entraînements. Car à l'exception de quelques décrassages desquels El Loco est absent, personne ne peut pas voir comment travaille l'Argentin. Son ancien joueur au Newell's Old Boys de 1990 à 1992, Juan Manuel Llop, décrit dans le magazine EightByEight comment fonctionnait Marcelo Bielsa jour après jour.

Avec une majorité de match le dimanche, les joueurs étaient au repos le lundi et s'entraînaient avec le préparateur physique les mardi et mercredi matin. Pendant ce temps, Marcelo Bielsa décortiquait la rencontre précédente en vidéo et ne revenait vers ses joueurs que le mercredi après-midi pour travailler la tactique. «Les jeunes devaient lire les journaux et apporter des dossiers détaillés sur le prochain adversaire, se souvient Juan Manuel Llop. C'était une manière de les faire se sentir impliquer et de mieux leur faire comprendre le football.»

«Cette méthode provoque un certain degré de fatigue physique, mentale et émotionnelle»

Le jeudi était consacré à l'opposition interne, avec un groupe jouant comme la future équipe adverse. «Des matchs courts mais joués avec l'intensité d'une partie de première division, raconte l'ancien joueur. C'était énorme.» Le vendredi, c'était le jour de la préparation spécifique pour le match, avec un Marcelo Bielsa capable de préparer 120 situations offensives, et autant de défensives. «C'était très, très détaillé», se remémore Llop.

Si cette stratégie a plutôt bien réussi lors de la première année de Bielsa aux Newell's, la deuxième année a été plus laborieuse. «Cette méthode provoque un certain degré de fatigue, admet Juan Manuel Llop. Pas seulement physique, mais aussi mentale et émotionnelle.» L'OM connaît déjà ce coup de mou, six mois après l'arrivée d'El Loco, comme l'a affirmé Dimitri Payet devant les caméras d'OMTV.