Avec le Var, le Vaucluse est l’une des priorités du Front national. La droite du département est divisée et ne semble pas en mesure de faire basculer la majorité ni même jouer les arbitres. La gauche est conduite par le président sortant, Claude Haut, qui espère reconduire sa majorité.

Face à lui, se trouvent les troupes de Marion-Maréchal Le Pen, qui a réalisé plus de 36% des suffrages aux élections européennes. Mais le FN va devoir composer avec la Ligue du Sud de la famille Bompard, qui dispose de deux conseillers généraux sortants. «Le ciseau électoral est passé par là, mais on espère conforter nos positions», indique Guillaume Bompard, un des fils du fondateur du parti d'extrême droite.

«Notre programme est simple»

Les relations entre les deux partis ont toujours été complexes. «On a cru qu’elles s’étaient améliorées avant les municipales, puisque nous avons soutenu Marion-Maréchal Le Pen lors des municipales (elle se présentait à Sorgues). Nous sommes allés la soutenir à plusieurs reprises. Mais quand sont venues les huiles parisiennes, on nous a expliqué qu’on ne voulait plus nous voir», raconte Guillaume Bompard.

Pour autant, la possibilité d'un accord entre les deux formations n'est pas totalement exclue. «Ça va se jouer à peu de sièges. On aura peut-être, dans ces conditions, un poids déterminant, reprend Guillaume Bompard. Si c'est le cas, notre programme est simple: faire des économies, baisser les impôts et multiplier les investissements. Si on peut s’entendre sur ces points-là, on le fera... Avec qui que ce soit.»