Départementales: Des divisions à gauche et des espoirs à droite dans les Bouches-du-Rhône
POLITIQUE•Les électeurs sont appelés aux urnes les 22 et 29 mars pour élire leurs conseillers départementaux...Mickael Penverne
Jean-Noël Guérini va-t-il conserver la présidence du conseil départemental? L’UMP peut-elle lui «prendre» le département? Le FN va-t-il faire son entrée dans l’institution? Ce sont quelques-uns des enjeux des élections départementales qui se dérouleront les 22 et 29 mars.
La force de Guérini
La grande inconnue, à gauche, est le score que fera le président sortant, Jean-Noël Guérini. Démissionnaire du Parti socialiste, réélu au Sénat en 2014, il repart à l’assaut du conseil départemental avec son nouveau parti, La Force du 13, qui présente des candidats dans tous les cantons. Et il se voit déjà candidat à sa propre sucession.
La confusion du PS
Les socialistes, comme d’habitude, sont pleinement divisés. Officiellement, il n’y a pas d’alliance entre le PS et La Force du 13. Mais certains candidats, comme Christophe Masse, partent avec la double casquette. Pour ajouter à la confusion, le Premier secrétaire fédéral, Jean-David Ciot a indiqué la semaine dernière qu’en cas de duel Force du 13-UMP pour la présidence du conseil départemental, il appellera à voter... contre l’UMP.
Le «ni-ni-ni» d'EELV
Les écologistes ont inventé une nouvelle formule: le triple «ni». Comprendre: «Ni UMP, ni FN, ni Force du 13». Résultat, des alliances au cas par cas, avec le PS ou le Front de gauche, avec l’espoir d’avoir au moins un élu. Ce ne sera sans doute pas le cas de Laurence Vichnievsky, ancienne juge d’instruction, qui se présente face à Jean-Noël Guérini dans le canton 2, à Marseille.
Les survivants du Front de gauche
Le Front de gauche présente des candidats dans la quasi-totalité des cantons du département. Sur les 6 communistes sortants, seuls deux se retrouvent en position de titulaires.
Les espoirs de l'UMP-UDI
A droite, après trois décennies dans l’opposition, l’UMP, associée à l’UDI, pense avoir une bonne chance de faire basculer le département. «La gauche n’a jamais été autant affaiblie et il existe incontestablement un rejet du président sortant, indique Lionel Royer-Perrault, candidat dans le canton 10, à Marseille. C’est cette fois, ou jamais». Menée par Martine Vassal, la liste aligne 12 maires du département et trois maires de secteur.
L'entrée du FN?
Après avoir décroché la mairie du 7e secteur et un premier siège au Sénat en 2014, le Front national espère élire ses premiers conseillers départementaux en 2015. Présent dans tous les cantons, le parti de Marine Le Pen espère profiter des divisions de la gauche et de l’abstention qui s’annonce élevée (plus de 56% en 2011) faire son entrée au conseil départemental.