Marseille: Une nouvelle expérimentation des rythmes scolaires dans les cartons
EDUCATION•La ville doit proposer une nouvelle organisation au rectorat...Amandine Rancoule
Un nouveau projet d’aménagement des rythmes scolaires va être soumis à chaque conseil d’écoles en mars. Le comité de pilotage du projet éducatif territorial, mis en place ce jeudi et qui va permettre à la ville de bénéficier, via la CAF, de 53 euros en plus par enfant, est chargé de son élaboration.
«Il faut prendre en compte la fatigue des enfants, l’absentéisme»
«Le recteur doit valider ou pas la reconduction des expérimentations effectuées dans le cadre du décret Hamon», souligne-t-on au rectorat. Mercredi matin s’est déroulée la deuxième réunion du groupe de suivi et d’évaluation de l’expérimentation des temps d’activité périscolaires (TAP), instauré par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale. «On veut tirer le bilan de ce que l’on a fait, explique Danièle Casanova, l’adjointe à l’Éducation. Il faut prendre en compte la fatigue des enfants, l’absentéisme, et proposer un projet qui correspond au mieux à l’intérêt de l’enfant».
Une répartition des activités sur deux jours?
Associations et personnels municipaux sont favorables la répartition des TAP sur plusieurs après-midi par semaine. «Nous proposons depuis longtemps la répartition sur deux après-midi en deux fois 1h 30, indique Stéphane Mari, le président du groupe socialiste. Et de diviser chaque arrondissement en deux, l’un avec les TAP le lundi et jeudi, l’autre le mardi et vendredi». Reste à consulter les conseils d’écoles avant la décision du recteur. S’il n’approuve pas le nouveau projet, le décret Peillon sera appliqué, soit cinq matinées de classe du lundi au vendredi et quatre après-midi (lundi, mardi, mercredi et vendredi) avec une sortie à 15 h 45, dès la rentrée 2015.
Vers des activités périscolaires payantes
Autre changement prévu et pas des moindres: la ville souhaite faire payer les TAP 8 euros par mois et par enfant. La gratuité pourrait être appliquée pour les familles modestes, selon le barème utilisé pour la restauration scolaire.
«Nous demandons le maintien de la gratuité des activités périscolaires pour l'ensemble des enfants, indique Stéphane Mari. Des économies sont possibles sur le budget de la ville sans punir les parents qui vont voir leurs impôts augmenter malgré les promesses de Jean-Claude Gaudin pendant la campagne électorale».