ECONOMIEMarseille: La SNCM a six mois pour trouver un repreneur

Marseille: La SNCM a six mois pour trouver un repreneur

ECONOMIELa compagnie a été placée vendredi en redressement judicaire par le tribunal de commerce...
Mickael Penverne

Mickael Penverne

Le tribunal de commerce de Marseille a placé vendredi la SNCM en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois. Un point d’étape sera réalisé le 7 janvier «afin de vérifier si les capacités financières sont suffisantes et permettent d’assurer le financement de son activité», précise le tribunal dans son jugement.

D’ici là, l’appel d’offres pour trouver un repreneur va être officiellement lancé. Pour l’instant, un seul candidat s’est déclaré: Daniel Berrebi, un armateur français installé à Miami et président de l’entreprise Baja Ferries.

Moins 700 postes

«Je connais bien ce marché et je pense qu’il y a une réelle possibilité de redévelopper et redynamiser cette activité pour en faire une belle entreprise», a-t-il expliqué à France Info.

Son plan de reprise prévoit le développement des lignes vers le Maghreb, l’abandon des liaisons entre Nice, Toulon et la Corse, et la suppression d’au moins 700 postes, sur les 1.500 que compte la SNCM.

D’autres groupes seraient intéressés par la compagnie: l’italien GNV, le grec Epirotiki Line et le français Stef, propriétaire de la Compagnie méridionale de navigation.

Une situation dégradée

Mais deux incertitudes demeurent sur les projets de reprises: les 400 millions d’euros d’aides publiques jugées illégales par la Commission européenne et que doit rembourser la SNCM, et la délégation de service public entre le continent et la Corse (57 millions d’euros par an) qui pourrait être remise en cause.

«Le tribunal hérite d’une situation volontairement dégradée par les actionnaires et la collectivité de Corse», rappelle la CFE-CGC. Avant de conclure: «La tâche va être difficile».