Les recrutements locaux pour construire la L2 viennent de démarrer. En signant le partenariat public-privé avec l’État, le groupement intérêt économique, qui rassemble les entreprises du chantier, s’est engagé à réserver 12 % de ces emplois «en engagement social»: chômeurs de longue durée, habitants des quartiers «prioritaires», etc.

Pour atteindre cet objectif, l’État a installé sur le parking du centre commercial du Merlan (14e) une «plateforme emploi» avec des conseillers de Pôle emploi, de la Mission locale et des représentants de la fédération du BTP 13.

Une montée en puissance

«L’objectif, c’est le ciblage des emplois dans les quartiers environnants, explique Marie Lajus, préfète à l’égalité des chances. Les conseillers de Pôle emploi sont là pour fournir des CV aux entreprises. C’est donc une garantie que le public marseillais sera concerné» par les éventuelles embauches.

Pour l’instant, 14 contrats professionnels et 3 contrats d’insertion ont été signés. Le seuil des 12 % est atteint mais c’est une goutte d’eau dans des quartiers comme les 13e et 14e arrondissements où le chômage atteint 30 à 40 % de la population active. Le chantier va monter en puissance, promet la Société de la Rocade L2.

Un précédent à Félix Pyat

De 150 actuellement, il mobilisera 300 à 400 personnes dès 2015. «Mais on ne sait pas combien d’emplois seront créés, tempère Hélène Marliangeas de la SRL2. Un chantier, ce n’est pas linéaire. Il y a des pics d’activité et des moments plus calmes. On va donc avancer trimestre par trimestre».

En janvier 2014, des habitants du 3e arrondissement de Marseille avaient bloqué un chantier pendant plusieurs jours pour obtenir des emplois. Après une table ronde à la préfecture des Bouches-du-Rhône, ils avaient obtenu l'ouverture de 10 postes.