Les élus antimétropole ont fait part, une nouvelle fois, de leur «grande déception» vendredi à l’issue d’une réunion qui s’est tenue à la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Alors qu’ils souhaitent faire évoluer le projet sur la question de la fiscalité et des compétences, la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu reste inflexible: «Il n’est pas question de reculer, a-t-elle déclaré à La Provence. Le préfet ne pourra être que ferme sur nos positions. Il s’appuie sur une loi.»

Une position qui déplaît à Guy Teissier, président de la communauté urbaine de Marseille, dont la majorité s'est fragilisée. «Un élan s’est brisé, a-t-il expliqué. Nous avons fait des propositions solides pour évoluer à terme vers une autre métropole. Pour que la métropole nous rassemble, il faut qu’elle nous ressemble. Or, on nous l’impose. Ça ne peut pas fonctionner.»

Sucres d'orge

Maryse Joissains s'est montrée encore plus ferme: «On nous offre des sucres d’orge, s'est insurgé la maire d'Aix-en-Provence. On veut des modifications fondamentales, pas des modifications à la marge. On est d’accord pour une coopération métropolitaine mais pas sur une métropole qui nous est imposée. Aujourd’hui, nous demandons au gouvernement de revoir sa copie sur le plan de la gouvernance et des compétences.»

L'élue UMP a également lancé un appel à Jean-Claude Gaudin: «Aujourd’hui, le président de la CUM nous a rejoints. Il ne manque plus que lui. Il voit l’intérêt de Marseille et c’est normal. Mais vous avez vu la réponse des maires aux sénatoriales! Il aurait dû avoir 5 ou 6 sièges (l'UMP en a obtenu 3). Il est temps d’arrêter les bagarres et de mettre en place une métropole de projets. Jean-Claude [Gaudin] peut faire pencher la balance. On est d’accord pour être solidaire avec Marseille. S'il nous rejoint, nous saurons trouver des solutions.»