EducationLa copie de la ville de Marseille sur les rythmes scolaires à revoir

La copie de la ville de Marseille sur les rythmes scolaires à revoir

EducationLa réforme Peillon ne passe toujours dans la cité phocéenne...
Illustration de la rentrée scolaire dans l' école primaire de l'abbé de l'épée, le 3 septembre 2013 à Marseille.
Illustration de la rentrée scolaire dans l' école primaire de l'abbé de l'épée, le 3 septembre 2013 à Marseille. - P.Magnien / 20 Minutes
Amandine Rancoule

Amandine Rancoule

Irrecevable. Le rectorat a retoqué le «projet pédagogique expérimental» de la mairie proposant une alternative à la réforme des rythmes scolaires. «Il n’est pas dans le cadre de la loi puisqu’elle prévoit cinq matinées et que la ville a proposé un projet sur seulement quatre matinées, explique-t-on au rectorat. C’est incontournable: les horaires ont été arrêtés».

La réforme prévoit des enseignements les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 15 h 45 et le mercredi de 8 h 30 à 11 h 30. Le projet de la ville prévoyait du soutien scolaire de 16 h 30 à 17 h 30 pour les écoliers dans le besoin et des activités propres à chaque établissement pour les autres. Jusqu’à 18 heures, une garderie aurait été mise en place et le mercredi aurait été chômé «Je ne sais pas ce qui va se passer, nous n’avons pas de plan B», prévient Danièle Casanova (UMP), l’adjointe aux écoles.

Un coût de 25 millions d’euros

Car selon Roland Blum (UMP), l’adjoint aux finances, l’application de la réforme coûterait 25 millions d’euros à la ville. Trop cher, assurent les élus de la majorité. «L’État a fait passer cette réforme sans chausse-pied et la ville est incompétente, résultat nous sommes à moins d’un mois des vacances et nous ne savons pas ce qui va se passer à la rentrée, c’est scandaleux», réagit Agnès, une mère de famille.

En dernier recours, le préfet peut imposer à la ville d’appliquer la loi. «Elle va être obligée de faire la réforme, pense Séverine Gil pour la coordination des parents du 13. Et comme elle s’est entêtée jusqu’au bout, on va avoir le pire système possible: rien jusqu’à ce que les parents viennent chercher leurs enfants».