Bernard Laporte ravale sa « pipe »

Bernard Laporte ravale sa « pipe »

Rugby L'entraîneur du RC Toulon a été suspendu 13 semaines pour injure à un arbitre
Camille Belsoeur

Camille Belsoeur


La sanction est tombée. Et elle est lourde. L'entraîneur toulonnais Bernard Laporte, entendu la semaine dernière par la Commission de discipline de la LNR pour ses propos envers l'arbitre Laurent Cardona après la défaite à Grenoble (21-22), a écopé d'une suspension de 13 semaines. L'entraîneur varois sera privé «d'accès au terrain, de vestiaires (des équipes et des arbitres) ainsi qu'aux couloirs d'accès à ces zones lors des matches officiels (y compris avant et après les matches) jusqu'au 13 mai 2014 inclus.» Le RCT écope également d'une amende de 10 000 euros. Bernard Laporte avait notamment traité l'arbitre de RCT-Grenoble, Laurent Cardona, de «pipe» et «d'incompétent».



Laporte, un récidiviste



Pourquoi la sanction est aussi lourde ? D'abord pour la violence verbale de Laporte envers l'arbitre Cardona qu'il a pris à partie trois fois devant la presse. Ensuite, «Bernie le dingue» est un récidiviste. Il avait déjà été interdit de banc et de vestiaire 60 jours en 2012 pour des propos injurieux envers l'arbitre Romain Poite, quelques mois après la suspension de son président Mourad Boudjellal pour 130 jours pour avoir affirmé avoir subi «une sodomie arbitrale» lors d'un match de Top 14. Ces sorties contre l'arbitrage, «c'est un peu historique à Toulon. C'est un peu nous contre le reste du monde», nous confiait récemment Eric Dasalmartini, ancien joueur emblématique du RCT. D'habitude prompte à défendre son entraîneur, Mourad Boudjellal, joint par téléphone, a refusé de répondre aux questions de 20 Minutes mercredi. Le club, lui, a annoncé qu'il ferait appel de cette décision.

■ «L'espoir que ça n'arrive plus»

Le président de la commission centrale de l'arbitrage, Didier Mené, n'a pas voulu commenter la décision concernant la suspension de Bernard Laporte. Il a seulement fait part de «(ses) souhaits de manière générale». «Depuis que le rugby est passé professionnel, on a malheureusement droit, chaque année, à des épisodes de ce genre. Mon seul espoir, c'est que le rugby professionnel devienne enfin assez mature pour que de telles affaires n'arrivent plus.»