Il y a même une « infirmerie » des produits abîmés, pour recoller les paquets de denrées éventrés. Dans l'immense hangar de la Banque alimentaire à la Pomme (11e), les bénévoles organisent l'espace en prévision de la grande collecte de vendredi et samedi*. «En 2012, nous avons récolté 407 tonnes de produits, soit 800 000 repas, explique Jacques Ansquer, le président départemental de la Banque alimentaire. Sans les bénévoles, nous ne pourrions pas y arriver.»

«Besoin de café»

A l'entrée de l'entrepôt où les camions déchargent la marchandise, la zone de tri est en place. «Je vais décharger là, annonce Jean-Marie, retraité de l'éducation nationale et bénévole depuis 4 ans. Je conduis un poids lourd, signale-t-il, Selon mon planning, je vais deux fois à La Ciotat, et trois fois à Aix. J'espère qu'il ne pleuvra pas, sinon les produits vont être mouillés». Parce qu'une fois déchargés, ils sont de suite triés. Positionnés contre les murs, les chariots en acier vides attendent la cargaison. Au-dessus de chacun, des feuilles blanches A4 signalent la catégorie : « confiture », « compote », « huile » ou « sucre », peut-on lire. Au total, 25 catégories ont été créées. Plusieurs bénévoles sont affectés à chacune d'elle sous les ordres d'un responsable. «On a doublé les coins pour les pâtes, précise Philippe, le responsable de l'entrepôt. Les gens donnent beaucoup de pâtes mais nous avons surtout besoin de petits pots pour bébés, de produits d'hygiène ou de café.»

Rassasiés, les chariots sont amenés à la pesée et sont enregistrés informatiquement avant d'être stockés. «Les associations que nous founissons ne pouvent pas attendre, souligne Philippe. Il faut faire vite». Ils ont 48 heures.