Des caméras et de nouvelles astreintes pour les policiers

Des caméras et de nouvelles astreintes pour les policiers

sécurité Manuel Valls a inauguré le Centre de supervision urbain
mickaël penverne

mickaël penverne


Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a inauguré vendredi le Centre de supervision urbain (CSU) où sont exploitées, par la police municipale, les images de toutes les caméras de la ville. Pour l'instant, près de 200 d'entre elles sont installées dans l'hypercentre. D'ici à 2014, elles devraient être un millier. «Les voyous doivent savoir qu'ils ne seront tranquilles nulle part, a déclaré Manuel Valls pendant qu'une trentaine de personnes manifestaient dehors contre la vidéosurveillance. Il faut sortir des idéologies toutes faites. Je suis très attaché à la préservation des libertés individuelles, mais on doit se doter d'outils qui peuvent apporter des éléments à la justice.»

Installé dans le 3e arrondissement, le CSU a coûté 9 millions d'euros. Pour Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, cette facture est justifiée. La multiplication des caméras «dans tous les noyaux villageois» va permettre à la ville de «tourner le dos aux anathèmes et aux affres sécuritaires qui l'ont particulièrement tourmentée ces derniers mois», a-t-il déclaré.

La sécurité sera encore à l'ordre du jour ce lundi avec l'adoption, en conseil municipal, de la réorganisation du temps de travail des policiers municipaux. Le texte crée des «astreintes» un dimanche et deux samedis par mois et autorise une plus grande flexibilité des horaires. «L'objectif est de renforcer la visibilité des policiers municipaux sur le terrain et de leur permettre de s'adapter à des missions ponctuelles», détaille Caroline Pozmentier, adjointe déléguée à la sécurité. La pilule a cependant du mal passer auprès de l'intersyndicale (FSU, CFTC, UNSA et CGT), qui appelle les conseillers municipaux à «ne pas voter cette délibération». «Cette réorganisation de notre rythme de travail (…) a été rejetée par tous les policiers, car elle est non compatible avec une vie de famille stable», écrit-elle dans une lettre ouverte aux élus.