A Vaulx-en-Velin, on ne fait plus grand cas de Kelkal

A Vaulx-en-Velin, on ne fait plus grand cas de Kelkal

Dix ans après sa mort, Khaled Kelkal semble être sorti de la mémoire des Vaudais. L’enfant de Vaulx devenu terroriste, abattu à Vaugneray le 29 septembre 1995, n’est pas devenu un héros, comme certains le craignaient. « Les conditions de sa mort avaient é
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Dix ans après sa mort, Khaled Kelkal semble être sorti de la mémoire des Vaudais. L’enfant de Vaulx devenu terroriste, abattu à Vaugneray le 29 septembre 1995, n’est pas devenu un héros, comme certains le craignaient. « Les conditions de sa mort avaient énormément perturbé et choqué les jeunes de la ville, se remémore un éducateur travaillant ici depuis vingt ans. Le nom de Khaled Kelkal était alors de toutes les discussions. Aujourd’hui, c’est fini. » Omar, un collégien de 15 ans croisé au Mas du Taureau, ne sait d’ailleurs « pas qui c’est ». Chez les commerçants du quartier de la Grapinière, dans le nord de la ville, on y pense « parfois lorsque l’on voit la famille, mais autrement, personne n’en cause jamais ». Même dans les milieux religieux islamistes, Kelkal serait loin d’être une icône. « Les revendications de l’époque étaient surtout politiques. Aujourd’hui, elles sont religieuses », indique un membre des RG. « En 1995, les associations musulmanes ont d’ailleurs tout fait pour qu’il ne soit pas vu comme un martyr. Et cela a fonctionné », rappelle le père Christian Delorme. Seul le spectre de la « double vie » de Kelkal, élève sans problème tombé dans le terrorisme, inquiète. Des parents redoutent de voir leurs enfants, manipulés par des groupes religieux, adhérer à des idéologies extrémistes. Une peur ravivée par les récents attentats de Londres impliquant de jeunes gens sans histoire. Matt Gallet

histoire Membre du Groupe islamique algérien (GIA), responsable d’attentats en France en 1995, Khaled Kelkal est repéré grâce à ses empreintes retrouvées sur une bombe placée sur la ligne TGV Paris-Lyon. Traqué pendant des semaines, il est abattu par les gendarmes, le 29 septembre 1995, devant l’objectif d’une caméra de télé.