La grogne des obstétriciens libéraux encombre le public
Nouvelle journée de mobilisation des obstétriciens libéraux, quatrième journée de galère hier dans les maternités publiques. Seules les urgences ont de nouveau été assurées dans les cliniques privées du Val d'Ouest, de Natécia, de Rillieux et du Beau...Nouvelle journée de mobilisation des obstétriciens libéraux, quatrième journée de galère hier dans les maternités publiques. Seules les urgences ont de nouveau été assurées dans les cliniques privées du Val d'Ouest, de Natécia, de Rillieux et du Beaujolais, à la suite de l'arrêt d'activité des spécialistes libéraux mobilisés pour une meilleure couverture d'assurance en cas d'accident médical. Un mouvement qui commence à peser sérieusement sur l'activité des hôpitaux publics, où les patientes du privé sont transférées depuis samedi. Ces trois derniers jours une vingtaine d'entre elles ont accouché dans l'une des maternités des Hospices civils de Lyon.
« Ce surcroît d'activité, cumulée à notre activité personnelle déjà très soutenue et à l'absence de personnels pour cause de grippe, pourrait rendre la situation explosive si le mouvement se durcit », indique le chef de service à l'hôpital de la Croix-Rousse, René-Charles Rudigoz. Un scénario qui n'était pourtant pas exclu hier par le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), si les sénateurs et parlementaires ne modifient pas aujourd'hui le plafond de garanties actuelles. « Aujourd'hui, nous sommes couverts entre 3 et 6 millions d'euros en cas d'accident, alors que les dossiers qui passent devant la justice coûtent entre 5 et 9 millions d'euros », précise Emmanuel Peigné, délégué régional du Syngap. « Le différentiel est à notre charge », ajoute l'obstétricien libéral, qui, sans avancée sur le sujet, prévoit une « fermeture des salles d'accouchements » dans les cliniques mobilisées. W
E. F.