LYONRound Up: Monsanto condamné en appel pour publicité mensongère

Round Up: Monsanto condamné en appel pour publicité mensongère

LYONLe désherbant grand public le plus vendu au monde, n’est donc pas «biodégradable» comme le clamait son fabricant...
A Lyon, Frédéric Crouzet

A Lyon, Frédéric Crouzet

Le Round Up, désherbant grand public le plus vendu au monde, n’est donc pas «biodégradable» comme le clamait son fabricant Monsanto. La cour d’appel de Lyon a confirmé mardi le jugement du tribunal de grande instance de Lyon du 26 janvier 2007 condamnant un ancien dirigeant de Monsanto Agriculture France, dont le siège est à Bron, à 15 000 euros d’amende pour «publicité mensongère». La cour a également confirmé la même peine à l’encontre d’un représentant de la société Scotts France, qui distribue le Round Up dans l’hexagone. Selon la justice, les emballages de l’herbicide portaient des indications de nature à induire en erreur sur la biodégradabilité du produit ».


Les associations Consommation, logement et cadre de Vie (CLCV) et Eaux et rivières de Bretagne avaient saisi la justice lyonnaise en 2001. Elles avaient constaté la présence dans les nappes d’eau potable bretonnes de résidus de glyphosate, principal matière active du Round Up, classé «dangereux pour l’environnement» par les autorités européennes depuis 1991.


«Nous sommes satisfaits de cette confirmation», a indiqué Alain Chabrolle, porte parole de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) et représentant de l’association Eaux et Rivières de Bretagne. «La cour d’appel confirme qu’il s’agit d’un produit toxique, aux effets nocifs et donc à utiliser avec les plus grandes précautions. Nous allons valoriser ce jugement dans le cadre du Grenelle de l’environnement, dont le plan éco-phytosanitaire prévoit de diminuer l’usage des herbicides».