Froid : Appel à la vigilance en Auvergne Rhône-Alpes pour éviter les intoxications au monoxyde
VAGUE DE FROID•L'Agence régionale de santé rappelle les précautions à prendre...Elisa Frisullo
Chaque hiver, le risque d’intoxication au monoxyde de carbone est important. Et il est davantage en période de froid soutenu comme celle que s’apprête à connaître la région Auvergne Rhône-Alpes. Pour éviter de tels accidents, à l’origine de trois décès en 2015, l’Agence régionale de santé (ARS) a lancé ce mardi matin un appel à «l'extrême vigilance».
« Compte tenu de la forte baisse des températures attendue cette semaine et d’éventuelles coupures électriques que cela pourrait engendrer, l’ARS souhaite rappeler les recommandations à respecter impérativement pour éviter ces intoxications », indique l’agence.
Aérer son logement au moins dix minutes par jour
Les risques sont d’autant plus grands que, pour rehausser la température de leur logis, bon nombre d’habitants sont tentés d’utiliser un chauffage d’appoint ou un groupe électrogène en cas de coupure d’électricité. Or, les intoxications sont dues à une utilisation inappropriée ou au dysfonctionnement des appareils de chauffage et à une aération insuffisante des logements.
Pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone, un gaz incolore, inodore et non irritant, il est vivement conseillé de ne pas utiliser de façon prolongée un chauffage d’appoint à combustion, et de ne pas se chauffer avec des appareils non destinés à cet usage, tels que les braseros, les barbecues ou les cuisinières.
Même en cas de grand froid, il ne faut jamais obstruer les grilles de ventilation de son logement et aérer au moins dix minutes par jour son domicile. « En cas de coupure électrique, il est impératif de placer les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments et de ne pas les utiliser à l’intérieur, même dans des garages ou des caves », rappelle l’ARS.
En cas de doute, appelez les secours
L’intoxication au monoxyde de carbone se traduit par des maux de tête, une confusion mentale et des vomissements. En cas de doute, il faut aérer le logement, arrêter les appareils à combustion, sortir des locaux et prévenir les services de secours.
En 2015, selon les autorités sanitaires, 384 personnes ont été intoxiquées dans la région. La majorité d’entre elles a été hospitalisée en urgence et trois n’ont pas pu être sauvées