On vous annonçait qu’Hatem Ben Arfa allait mieux grâce à sa rentrée en Ligue des champions contre Arsenal (2-2) et on ne s’était pas trompé. S’il n’a pas été décisif durant ses 65 minutes sur la pelouse du Parc OL dimanche (1-2), l'ancien Niçois a tout de même vécu sa première titularisation depuis le 9 septembre contre Saint-Etienne. Voici en cinq points pourquoi ce mini-événement dans la galaxie PSG va s’accompagner de lendemains bien plus prolifiques.

Hatem est à la fois lucide et patient. Pour sa première en tant que dépositaire du jeu, dans le 4-2-3-1 d'Unai Emery, on ne va pas se mentir, on attendait plus de coups de génie de Hatem Ben Arfa, qu’on ne l’a pas senti prêt à se lâcher. « Ce n’est pas que je suis bridé, a assuré le joueur, sifflé pour son retour dans son club formateur. Mais, autour de moi, il y a vraiment des bons joueurs. Il faut s’installer petit à petit pour monter en puissance. »

Hatem est redevenu souriant et espiègle. Son sourire avait accompagné toute sa (superbe) saison niçoise. Le plus souvent remplaçant et même hors du groupe parisien depuis la reprise, Hatem Ben Arfa a rarement eu l’occasion d’être à la fête dans son nouveau club. Jouer plus d’une heure dimanche lui a fait un bien fou et cela s’est immédiatement vu en zone mixte.

A l’aise devant les micros, l’attaquant de 29 ans s’est même offert une scène cocasse avec son ancien président. Interrompu par JMA l’interpellant à sa manière « Tu ne fais pas la bise ? », il ne s’est pas démonté : « Y a la presse, s’il vous plaît. »

Hatem peut largement monter en puissance. Si Ben Arfa a peu à peu disparu du match dimanche, ça s’explique avant tout par son temps de jeu famélique (272 minutes au total en L1 avant la victoire à Lyon). « En première mi-temps, je me sentais bien, assure-t-il. Après, physiquement, je suis un peu tombé. Je n’avais pas débuté un match depuis deux mois et demi, donc c’était compliqué dans l’explosivité et le changement de rythme. » Enchaîner mercredi (21 h) contre Angers lui ferait le plus grand bien.

Hatem est définitivement plus calme. Inutile de tenter d’intercepter le moindre geste d’humeur d’Hatem Ben Arfa lorsqu’Unai Emery le sort. Le numéro 21 parisien file tranquillement sur le banc de touche pour suivre la fin de partie de ses partenaires. A en croire sa posture du soir, il serait même vraiment en phase avec son nouveau coach : « J’ai de bonnes relations avec l’entraîneur. Ça fait beaucoup parler, mais il n’y a aucun problème de mon côté. Je m’entraîne à fond et j’ai plus de temps de jeu depuis quelque temps, donc je suis content. »

Son ancien coéquipier à l’OM (de 2008 à 2010) Mamadou Niang a confié dimanche sur beIN Sports la belle évolution de son comportement, même dans une situation d’échec sportif comme c’était le cas récemment : « Ça aurait été le Hatem d’avant, il aurait peut-être pété les plombs. Mais là, il est plus calme et plus posé. »

Hatem a la confiance de ses partenaires. En seulement 65 minutes dimanche à Lyon, Hatem Ben Arfa est le troisième joueur parisien à avoir touché le plus de ballons (79). Une statistique qui en dit long sur la confiance que lui accordent ses partenaires, qui n’hésitent pas à s’appuyer sur lui, malgré son apport jusque-là résumé à 0 but et 1 seule passe décisive en L1. « On sait que ça n’a pas toujours été facile pour lui, indique Blaise Matuidi. Mais il montre de bonnes choses et il a été récompensé par cette titularisation. Qu’il continue comme ça, et ça va le faire. » Dans le fond, on a tous envie d’y croire, non ?