SOCIALSaint-Etienne: Une église qui abritait des sans-abris contrainte d'arrêter

Saint-Etienne: Une église qui abritait des sans-abris contrainte d'arrêter ses activités

SOCIALLe procureur de la République et le Préfet de la Loire estiment que les conditions de sécurité ne sont pas respectées...
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

, il fait un peu figure de résistant. Depuis des années, chaque soir au sein de l’église Sainte-Claire, contre l’avis des autorités. Une activité qu’il va devoir cesser. C’est ce qu’il a annoncé dimanche lors de la messe.

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« C’est une décision que je ne cautionne pas, qui a été acceptée par l’évêque et le vicaire général sous la pression du procureur de la République et du préfet. Sinon, on risquait de perdre l’usage de nos locaux même en journée », a déclaré le père Riffard, 71 ans.

L’, qui s’occupe des SDF et des migrants, « est un centre d’hébergement d’urgence qui a des dispositifs de sécurité mais pas de porte coupe-feu comme on nous le reproche, entre autres (…) Nous plaçons le droit à ne pas dormir dehors au-dessus du code de la construction », a-t-il poursuivi.

Le procureur de la République à Saint-Etienne, Jean-Daniel Regnauld, a confirmé être à l’initiative de cette injonction, pour « faire cesser une infraction qui dure déjà depuis trop longtemps ».

Vingt-quatre personnes sans solution

D’après le père Riffard, sur les quelque 70 personnes qui dorment actuellement dans une salle de l’église, pour l’essentiel de jeunes hommes originaires d’Afrique de l’ouest, une trentaine auront un logement proposé par la préfecture et 15 autres une place à l’asile de nuit de la ville. Mais 24 personnes, dont des déboutés du droit d’asile, resteront sans solution d’accueil.

Le père Riffard, poursuivi au civil pour avoir enfreint un arrêté municipal en hébergeant les réfugiés, par le tribunal de police de Saint-Etienne.

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La Cour d’appel de Lyon, appelée à statuer à son tour sur le religieux, , renvoyant le dossier devant le parquet.