TRANSPORTSAprès le déclassement de l'A6/A7, le «grand contournement» en marche

Lyon: Après le déclassement de l'A6/A7, le «grand contournement» déjà sur les rails

TRANSPORTSForte du déclassement prochain de l'autoroute A6/A7, la métropole veut désormais bouter le trafic de transit hors de l'agglomération lyonnaise...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Ce n’est désormais plus qu’une question de mois. Lundi, le conseil métropolitain va voter une délibération demandant le déclassement des autoroutes A6/A7. Le décret devrait intervenir à la fin de l’année. L’annonce avait été faite il y a déjà quelques semaines.

Les travaux devraient débuter au cours du premier semestre 2017. A ce moment-là, les voies ne seront plus autoroutières mais deviendront des routes à grande circulation avec des couloirs de bus, des trottoirs élargis et des espaces végétalisés pour les piétons.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Cela concerne un périmètre de 16 kilomètres allant des communes de Dardilly et Limonest (au nord de l’agglomération) à Pierre-Bénite (au sud) », précise Catherine David, directeur général adjoint en charge de la voirie et de l’aménagement à la Métropole.

Le projet de requalification de l'autoroute A7 à hauteur de Pierre Bénite
Le projet de requalification de l'autoroute A7 à hauteur de Pierre Bénite - Métropole de Lyon

44.000 véhicules en transit chaque jour

« Depuis les années 1970, nous avons à affronter un trafic de transit important qui n’a pas sa justification au cœur de l’agglomération lyonnaise », explique Jean-Luc Da Passano, en charge de grandes infrastructures. A savoir plus de 16.000 véhicules par jour sur l’A6/A7, 3.000 sur le périphérique Laurent Bonnevay et 25.000 sur la Rocade Est.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Nous souhaitons que ce trafic de transit quitte progressivement le cœur de l’agglomération pour se reporter sur des itinéraires extérieurs », poursuit-il. Comprenez que le Métropole entend bouter les véhicules de passage hors de la ville en imposant « un grand contournement » via une forme de péage urbain.

Péage urbain

« Il pourrait y avoir un système de lecture de plaques au nord et au sud qui calculerait le temps de parcours entre les deux. En cas de transit uniquement, le conducteur devrait payer ultérieurement le coût de la traversée de Lyon », lâche Gérard Collomb, le président de la Métropole.

Actuellement, la traversée de Lyon par le centre est gratuite, alors que la circulation sur l’A432, qui contourne l’agglomération à l’Est, est payante. « Un paradoxe à résoudre », selon l’élu.

« L’objectif est de ramener le trafic de 115.000 véhicules par jour à 80.000 à l’horizon 2025 », enchaîne Catherine David. Dans un premier temps. Puis 50.000 en 2030. Pour cela la Métropole envisage de bannir les poids lourds et de développer les transports en commun en collaboration avec le Sytral.

Elle entend également réaliser l’anneau des sciences afin de boucler son périphérique à l’ouest : 14 km de voies enterrées et sept « portes » ouvrant sur des parkings-relais reliés aux transports en commun.

Cartographie du futur anneau des sciences, prolongeant le périphérique ouest de Lyon.
Cartographie du futur anneau des sciences, prolongeant le périphérique ouest de Lyon. - Métropole de Lyon

Quant au coût d’un tel projet ? Il n’a pas été budgété pour l’instant.