URBANISMELyon: Le déclassement de l'A6-A7 accueilli avec satisfaction

Lyon: Le déclassement de l'A6-A7 accueilli avec satisfaction

URBANISMELe secrétaire d'Etat aux transports a donné mardi son accord sur ce projet évoqué depuis de longues années ...
Elisa Frisullo

Elisa Frisullo

Si en matière d’infrastructures routières, les débats entre opposants et fervents défenseurs sont souvent animés dans la métropole lyonnaise, il est un sujet sur lequel beaucoup s’accordent : le déclassement de l’autoroute A6/A7.

C’est donc, sans surprise, que le feu vert donné par le secrétaire d’Etat chargé des Transports Alain Vidalies au président PS de la Métropole de Lyon Gérard Collomb sur ce dossier a été accueilli avec satisfaction par la majorité des groupes politiques. Mardi soir, le maire PS de Lyon s’est réjoui sur son compte Twitter puis, par la voie d’un communiqué, d’avoir obtenu pour la ville « cette avancée historique marquant une étape majeure dans la suppression de l’autoroute en ville ».

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Un boulevard urbain avec pistes cyclables et voie piétonne

La requalification de cette portion d’autoroutes, construite dans les années soixante par l’ancien maire Louis-Pradel, est évoquée depuis des années, en raison des nuisances sonores et de la pollution que cet aménagement génère. Plus de 40 000 véhicules par jour transitent en effet sur cet axe autoroutier pour traverser Lyon.

Le déclassement autorisé concernerait évidemment la portion lyonnaise, passant sous Fourvière puis longeant les quais du Rhône, mais également les tronçons allant jusqu’à Limonest, au Nord et Pierre-Bénite, au Sud. En centre-ville, l’autoroute céderait la place à un boulevard urbain équipé de feux rouges. Des voies réservées aux cyclistes et aux piétons seraient également aménagées en bordure de Rhône.

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Eternelles interrogations autour du report de trafic

« C’est un grand pas vers la fin du règne de la voiture individuelle comme seule boussole des aménagements urbains, héritage des années 1960 et vers la suppression du transit des poids lourds au cœur de notre ville, s’est félicité ce mercredi Rémi Zinck, secrétaire d’Europe Écologie Les Verts Lyon. La qualité de vie des habitants fortement touchés par la pollution de l’air et les nuisances sonores en bordure de cette autoroute va donc nettement s’améliorer. Il faut dès à présent repenser les déplacements liés à ce déclassement en investissant dans une offre de transports collectifs forte », ajoute-t-il, convaincu que ce déclassement peut s’opérer sans reporter le trafic ailleurs.

« Cette annonce tant attendue n’est pas un aboutissement mais un point de départ, ont réagi ce mercredi les élus UDI de la métropole. Il convient maintenant de définir concrètement comment ce déclassement peut être mis en œuvre afin d’améliorer la qualité de vie des habitants du Grand Lyon ».

« C’est un bon début, a pour sa part estimé Denis Broliquer, maire du 2e arrondissement de Lyon, traversé par l’autoroute. Mais il faut maintenant avancer sur les alternatives : relancer l’anneau des sciences laissé au point mort après une longue concertation et boucler les 10 km manquants du grand contournement Est ».

Une liaison A45-A47-A7 ?

Si l’annonce du gouvernement est une étape décisive, la fin du nœud de Fourvière n’est effectivement pas pour demain. Selon la Métropole, un groupe de travail placé sous l’égide du préfet va désormais devoir déterminer d’ici à fin juin les modalités de mise en œuvre du déclassement, préciser le calendrier et définir les aménagements réalisables à court terme. « Il y a des possibilités de réaménagement dans un délai raisonnable (…) Pour la fin du mandat », a indiqué au Progrès, ce mercredi, Gérard Collomb, sans préciser la nature des travaux à réaliser.

En parallèle, l’Etat poursuit ses études pour un grand contournement autoroutier de Lyon, sans doute à l’Est. Gérard Collomb reste lui confiant concernant une future liaison A45-A47-A7, seule solution qui permettrait, selon lui, d’écarter le trafic du cœur de la Métropole.