FOOTBALLL'Ajaccien Amos Youga connaît par cœur Nabil Fekir et Rachid Ghezzal

OL-Gazélec: «Depuis qu’il a 11 ans, Rachid Ghezzal fait le même râteau», s’amuse Amos Youga

FOOTBALLAvant un Lyon-Gazélec déjà crucial ce samedi (21 heures), le milieu ajaccien de 23 ans a confié à « 20 Minutes » ses souvenirs auprès de Nabil Fekir et Rachid Ghezzal au centre de formation lyonnais…
Amos Youga, qui prend ici le meilleur sur l'Angevin Gilles Sunu en août dernier, effectue la première saison de sa jeune carrière en Ligue 1.
Amos Youga, qui prend ici le meilleur sur l'Angevin Gilles Sunu en août dernier, effectue la première saison de sa jeune carrière en Ligue 1. - PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
Propos recueillis par Jérémy Laugier

Propos recueillis par Jérémy Laugier

Plus que le Parc OL, Amos Youga aurait préféré fouler la pelouse de Gerland ce samedi (21 heures). Il faut dire que le milieu défensif du Gazélec Ajaccio, remis d’une blessure au mollet, a longtemps espéré percer dans le stade historique de l’OL. Dans une interview accordée à 20 Minutes, le joueur de 23 ans, qui a grandi à Villeurbanne, revient notamment sur ses souvenirs au centre de formation lyonnais, aux côtés de Nabil Fekir et Rachid Ghezzal.

Que retenez-vous surtout de votre premier passage au centre de formation de l’OL ?

Je garde toujours de bons liens avec Cyrille Dolce, le coach que j’avais en U13 et qui entraîne désormais mon neveu. C’est l’un des meilleurs formateurs qu’on peut avoir. Il est à la fois proche des joueurs et il sait aussi mettre des coups de pression. Plus encore que des bons joueurs, il sait former des hommes.

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Quel état d’esprit aviez-vous lors de votre retour à l’OL, à 18 ans, pour deux saisons en CFA en tant que stagiaire pro ?

Je retiens surtout l’ambiance dans le vestiaire. On a remporté avec sérieux notre poule de CFA la première année (2012). Pourtant, tous les jours, c’était rigolade sur rigolade. On avait les mêmes délires et on oubliait un peu cette histoire de concurrence pour devenir pros. Il y avait Nabil (Fekir), Rachid (Ghezzal)…

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Est-ce justement une grande déception de ne pas avoir percé dans un club qui fait tant confiance à ses jeunes ?

Quand j’étais à l’OL (de 2011 à 2013) et que le club ne m’a pas gardé, peu de jeunes arrivaient à éclore. Défensivement, il y avait encore dans l’effectif Bisevac, Lovren, Aly Cissokho et Dabo. Seul Umtiti commençait à jouer, contrairement à Gassama (Lorient), Kolodziejczak (Séville)… Mais c’est vrai qu’en voyant huit joueurs de CFA signer pro cette saison à l’OL, je me dis que j’aurais bien aimé avoir cette chance-là à l’époque.

Avez-vous encore des regrets à ce sujet ?

J’avais des qualités mais je ne me suis pas assez surpassé. Je suis un peu resté sur mes acquis et je n’ai pas montré cette faim que j’ai davantage aujourd’hui à Ajaccio. Mais j’ai tourné la page.

Avant d’être repris par l’OL à 18 ans, vous avez travaillé pendant quelques mois à La Poste…

Oui, je jouais alors à Saint-Priest en CFA2. Je gagnais un peu d’argent grâce au football et ça ne me dérangeait pas de démarrer ma vie active à La Poste. Mais je n’avais pas tiré un trait sur le foot professionnel pour autant.

Justement, à Saint-Priest, vous avez aussi disputé une saison en U19 nationaux (2010-2011) avec un certain Nabil Fekir…

C’était de bons moments avec des mecs de quartier. On s’entraînait sur un champ de patates et on courait tous ensemble pour prendre le dernier bus le soir. C’était marrant, Nabil habitait tout près de chez moi [à Villeurbanne].

Imaginiez-vous une pareille explosion au plus haut niveau de sa part ?

Je ne l’imaginais ni en équipe de France, ni être l’un des meilleurs joueurs français. Mais à Saint-Priest, on savait déjà tous que c’était un talent. Je ne pensais pas qu’il deviendrait un si bon joueur… mais ça ne m’étonne pas.

Êtes-vous restés en contact ?

On s’appelle un peu moins car je pense qu’il a été beaucoup sollicité ces derniers temps. J’échange un peu plus avec Rachid (Ghezzal). J’aurai plaisir à les retrouver ce samedi.

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Pour la première fois de votre carrière, vous devriez affronter Nabil Fekir lors d’OL-Ajaccio. Saurez-vous anticiper ses dribbles ?

Nabil a évolué dans son jeu. Mais quand je regarde ses matchs avec des potes, je leur annonce quand il va faire un crochet avant de repartir. Et il le fait (sourire)… C’est comme Ghezzal, il fait souvent la même chose mais ça passe toujours. Depuis qu’il a 11 ans, il effectue le même râteau et il revient sur son pied fort. Mais ce n’est pas parce qu’on voit clair dans le jeu d’un adversaire qu’on va l’arrêter.

En parlant de Rachid Ghezzal, son début d’année 2016 ne vous a-t-il pas surpris ?

C’est clair que l’été dernier, il se dirigeait plutôt vers un prêt à Ajaccio. On en a longuement discuté à l’époque. Il était partant pour venir et le Gazélec voulait l’accueillir. L’OL était d’accord pour le libérer mais le club a finalement tapé du poing sur la table et a refusé de le prêter. Au final, tant mieux pour Rachid ! Et qui sait, il n’aurait peut-être pas fait la même saison chez nous…

Vous étiez titulaire lors de la victoire (2-1) face à Lyon le 20 décembre pour le dernier match avec Hubert Fournier sur le banc. Sentiez-vous que quelque chose ne tournait pas rond dans cette équipe ?

Oui, et celui qui incarne parfaitement le renouveau de cette équipe, c’est Yanga-Mbiwa. Au match aller, il était fébrile et en ce moment, il est énorme. Ça m’a fait bizarre de le voir ainsi en difficulté durant les six premiers mois.

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Même si les temps ont bien changé, vous imaginez-vous vraiment capables de battre à nouveau l’OL samedi ?

C’est clair que sur le papier, Lyon nous est supérieur, et de loin. En décembre, on était dans une bonne spirale. On pouvait battre n’importe qui et les Lyonnais pouvaient perdre contre n’importe qui. Là, on joue notre maintien [le Gazélec est 17e] et eux visent une place en Ligue des champions. Chacun ses objectifs.

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Même en cas de descente en Ligue 2, pensez-vous poursuivre l’aventure au Gazélec ?

Oui, il me restera encore deux ans de contrat à la fin de saison. Je suis lucide, je n’ai pas fait une grosse saison avec seulement une quinzaine de matchs [dont 12 titularisations en L1] en raison des blessures. C’est peu pour espérer se montrer. On verra avec Ajaccio, mais je ne pense pas qu’un club cherchera à m’acheter cet été.