FAITS DIVERSLe cardinal Barbarin accusé d'avoir couvert un autre prêtre pédophile

Pédophilie à Lyon: Le cardinal Barbarin accusé d'avoir couvert les actes d'un autre prêtre

FAITS DIVERSUn haut fonctionnaire affirme à son tour avoir été abusé par le père Jérôme Billioud...
Caroline Girardon

C.G.

Le cardinal Barbarin a-t-il couvert les agissements d’un autre prêtre pédophile ? C’est ce que soutient aujourd’hui un haut fonctionnaire, âgé de 42 ans. L’homme assure qu’il a été abusé par le père Jérôme Billoud, actuellement curé de la paroisse de l’Immaculée Conception à Lyon.

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Les premiers faits se seraient produits au début des années 90 lors de vacances à Biarritz en compagnie du prêtre. « Il a commencé à se frotter et à se masturber contre moi. J’étais très gêné, je ne savais pas quoi faire, j’ai fini par dormir par terre et j’ai fait comme si rien ne s’était passé », témoigne le haut fonctionnaire dans une interview accordée au Figaro.

La plainte classée sans suite

L’homme affirme ensuite qu’il est allé trouver l’archevêque de Lyon en 2009 alors qu’il était âgé de 35 ans. Ce dernier l’aurait de fait encouragé à porter plainte. Les faits étants prescrits, la plainte a fini par être classée sans suite.

« Le cardinal m’a dit qu’il était parfaitement au courant et que ce prêtre avait déjà eu maille à partir avec la justice », accuse l’homme. Le père Billioud avait été condamné au début des années 2000 à un mois de prison avec sursis pour exhibitionnisme.

« Le cardinal m’a demandé pardon au nom du prêtre. Je suis choqué qu’il n’ait pas pris la mesure du problème et qu’il se soit abrité derrière la prescription pénale. Il n’a rien fait pour protéger les autres enfants, il l’a laissé en place, au même endroit », estime l’homme qui souhaite préserver l’anonymat.

« Il veut la tête du cardinal »

Au lendemain de ce témoignage,Le Point évoque « une autre affaire derrière l’affaire Preynat ». Selon le quotidien qui cite un proche de la victime, l’homme « veut la tête du cardinal et veut faire un exemple ». Il chercherait ainsi à relancer l’affaire malgré la prescription puisqu’il aurait déposé une nouvelle plainte en février pour « mise en danger d’autrui et provocation au suicide ».

Il aurait ainsi conseillé La Parole libérée (association des victimes du père Preynat), et « a même écrit au procureur pour les soutenir en évoquant son cas personnel ». Sauf que cette dernière a démenti lundi soir avoir tout contact avec le haut fonctionnaire.

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Barbarin consterné

De son côté, le diocèse de Lyon a vivement réagi par le biais d’un communiqué, parlant de « tristesse et de consternation ». « C’est avec douleur que le cardinal Barbarin se voit accusé aujourd’hui de manière aussi injustifiée, tant il est évident qu’en aucun cas il n’a ni mis en danger la vie d’autrui, ni encouragé quiconque à se suicider », écrit-il.

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« Le cardinal Barbarin demande solennellement à ce que chacun laisse la justice enquêter dans la sérénité. Manifestant à nouveau son plus profond soutien, sa disponibilité et sa compassion à l’égard de toute victime, il demande néanmoins que soient respectés ses droits, son honneur et la présomption d’innocence », conclut-il.