Bâle-ASSE: Les Verts ont-ils été éliminés car ils ont trop fêté le but de Bayal Sall?
FOOTBALL•Christophe Galtier et Bernard Caïazzo étaient d’accord pour considérer que les joueurs stéphanois avaient davantage célébré une qualification qu’un but en fin de match jeudi en Suisse…De notre envoyé spécial à Bâle, Jérémy Laugier
Sur un centre précis de Renaud Cohade, Moustapha Bayal Sall a trompé avec sang froid Tomas Vaclik d’une aile de pigeon (1-1, 89e). Le défenseur sénégalais s’est empressé d’enlever son maillot et de fêter ce but avec toute son équipe, au plus près de l’imposant kop stéphanois présent ce jeudi à Bâle. « On est allé célébrer une qualification et non un but. On doit avoir une plus grande maîtrise de nos émotions », a souligné après la rencontre Christophe Galtier, sonné comme tout le peuple vert par le but de Luca Zuffi deux minutes plus tard (2-1).
« Attention, le football, c’est 96 minutes. On est allé fêter la qualification avant de l’avoir. C’est une leçon pour tous les joueurs », regrette également le co-président de l'ASSE Bernard Caïazzo. Un dénouement qui tombe d’autant plus mal, à 10 contre 10 et aux portes des 8es de finale de Ligue Europa, qu’il fait suite à des mésaventures comparables depuis deux semaines contre Monaco (1-1) et à Marseille (1-1).
Tannane : « Peut-être que tout le monde s’est déjà vu au tour suivant »
« Bien sûr, on va dire qu’on a trop fêté le but. Mais nous étions quand même obligés de célébrer ça devant nos supporters (plus de 2.000) qui ont fait le déplacement », explique Kévin Monnet-Paquet. « Peut-être que tout le monde s’est déjà vu au tour suivant », regrette pour sa part Oussama Tannane, qui avait été remplacé trente minutes plus tôt par Romain Hamouma.
« On a tout gâché en deux minutes. Je ne sais pas si c’est l’excitation de notre égalisation. Je sentais pourtant qu’il y avait de la concentration. C’est incompréhensible », répétait Jean-Christophe Bahebeck après cette élimination. Il faut dire que dans pareil moment, voir Michael Lang (auteur de la tête manquée) et Luca Zuffi totalement seuls dans la surface de Stéphane Ruffier a tout de l’anomalie. « Il y a des apprentissages plus agréables que celui-là », constate Christophe Galtier. Ce jeudi, personne n’osera contredire le coach stéphanois.