Chambéry : Cinq personnes jugées pour avoir alimenté un vaste trafic de chiens
JUSTICE•Le tribunal correctionnel de Chambéry se penche ce lundi sur le cas de cinq prévenus, soupçonnés d’avoir participé à trafic de chiens de race entre janvier 2011 et avril 2015…Caroline Girardon
L’histoire n’est pas banale. Un couple d’éleveurs de chiens, âgés de 54 et 56 ans, comparait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Chambéry en Savoie, soupçonné d’avoir organisé un vaste trafic de canidés de race.
Gérants de l’établissement la « pension d’Aiguebelette », les époux qui ont été interpellés en avril 2015, auraient pendant plus de quatre ans, introduit de manière totalement frauduleuse des chiots sur le territoire français. Il s’agissait de chihuahuas, bouledogues ou encore Sharpeï, provenant tous de l’Europe de l’Est.
Des chiots revendus 30 fois plus cher
L’enquête a permis d’établir que les animaux étaient achetés en Hongrie pour ensuite être revendus, non sans un bon profit, en Savoie. Les petits chiens, acquis 30 euros pouvaient être cédés, après modifications de leurs papiers, entre 900 et 1.000 euros.
La brigade nationale d’enquêtes vétérinaires surveillait l’établissement depuis trois ans, intriguée par le nombre très important de chiots proposés chaque année à la vente. Un nombre bien plus élevé que ce que pouvait produire l’élevage.
Une peine maximale de sept ans de prison
Le couple est également poursuivi pour avoir continué ses activités malgré un arrêt préfectoral leur sommant d’arrêter leur commerce et pour maltraitance sur les animaux.
Enfin trois autres personnes, dont un vétérinaire soupçonné d’avoir facilité la vente des chiens en France, comparaissent également ce lundi. Tous encourent une peine maximale de sept ans de prison et 750.000 euros d’amende.