JusticeLyon: La justice donne son feu vert à la construction du village d'insertion des Roms

Lyon: La justice donne son feu vert à la construction du village d'insertion des Roms

JusticeLe tribunal administratif de Lyon n’a rien trouvé à redire sur le permis de construire octroyé par la préfecture du Rhône. Au grand dam de la mairie et d’un collectif d’habitants...
P. C. avec AFP

P. C. avec AFP

La sentence est tombée mercredi soir. Et ce n’est pas celle espérée par la mairie de Saint-Genis-les-Ollières et l’association Chapoly (collectif d’habitants). Le juge des référés du tribunal administratif de Lyon a balayé leurs requêtes déposées contre le permis de construire précaire octroyé par la préfecture du Rhône à l’association EHD pour aménager un village d’insertion de Roms. Le magistrat a estimé, « qu’en l’état de l’instruction, il n’y avait pas de doute sérieux sur la légalité du permis de construire attaqué » et qu’il « ne fallait pas suspendre l’exécution des travaux ». Le juge a toutefois « rappelé à l’ordre les services préfectoraux », soulignant que le recours déposé par la mairie aurait dû suspendre le chantier. Ce qui n’a pas été le cas.

Quoi qu’il en soit, la construction du village d’insertion par l’école et par l’emploi peut désormais se poursuivre en toute légalité. Il devrait être achevé dans les jours qui viennent. 20 familles Roms, soit 80 personnes, doivent s’installer sur le site de 10 hectares retenu par la préfecture, début septembre. Un site qui accueille déjà 85 demandeurs d’asile et 12 jeunes délinquants.

« La mairie n’entravera pas le projet »

« Nous continuons à penser que ce projet est disproportionné pour une commune comme la nôtre de 4.800 habitants, témoigne Anthony Paquien, directeur général des services de Saint-Genis-les-Ollières. Nous n’étions pas opposés à l’installation de cinq familles mais vingt, c’est trop. C’est ce que le maire Didier Cretenet a, d’ailleurs, expliqué à la barre. Il a exprimé toutes ses réserves sur le projet. Maintenant, la décision est ce qu’elle est… Le combat politique et juridique éprouvant de ces dernières semaines s’est achevé avec cette audience. C’était le pot de fer contre le pot de terre. Quand la préfecture veut faire passer un dossier en force, elle en a manifestement les moyens. Désormais, la mairie se plie à la décision. Elle n’entravera pas le chantier. Les élus ne vont pas faire de sit-in sur le site. C’est éventuellement à la population de s’emparer du dossier si elle le souhaite. »