DEFILyon: On a testé le Mud Day

Lyon: On a testé le Mud Day

DEFI11.000 coureurs ont participé ce week-end à la deuxième édition lyonnaise...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

«Tu es tentée par le Mud Day ? » Jamais, je ne saurais pourquoi ce jour-là, j’ai répondu oui. 13 kilomètres de course, 22 obstacles à franchir dans 1.200 tonnes de boue ! C’est vrai, il faut être complètement folle pour aller gambader gaiement un dimanche dans la glaise. Mais la boue, paraît-il, c’est bon pour la peau.



Bien décidée à rajeunir de cinq ans en l’espace de vingt-quatre heures, je me suis sentie fin prête à aller me rouler dans la gadoue toute la journée. Direction donc le lac de Vénérieu en Isère où 11.000 «dingos» ont relevé le défi ce week-end.


Première étape en vue : le « crawling time » à savoir ramper dans une mare géante… sous des fils de barbelés. Car quiconque tenterait une discrète évasion serait bien vite pris au piège. Autant dire que le décor est planté et qu’il est temps de se jeter à l’eau… ou plutôt dans la boue.

Des mâles prêts à vous tendre la main

Première impression à l’issue de cette étape : fatiguée ? détendue ? Non plutôt anxieuse avec cette question qui me trotte dans la tête : mais quel programme de machine à laver je vais bien pouvoir faire pour récupérer mes fringues ??? Pas un seul centimètre de tissu n’a échappé au massacre. Et ce n’est que le premier obstacle du parcours.

A peine le temps d’échafauder un plan pour fuguer, nous voilà devant « The walls » avec un problème de taille à résoudre : comment grimper un tel mur sans corde alors qu’on mesure à peine 1m65 les bras levés ? C’est comme attraper une boîte de conserve dans le dernier rayon d’un supermarché. Sauf que là, on est autorisé à prendre de l’élan. Un moindre mal. Heureusement, le parcours est jonché de mâles boueux prêts à vous tendre une main glissante mais bienveillante.

Bain glacé

Pas le temps de respirer que nous voilà à escalader des bottes de paille. Avec une petite surprise à la clé : un bain glacé. Le piège c’est qu’on ne voit pas tout de suite les morceaux de banquise flotter mais… on les sent bien !!!

« C’est l’épreuve la plus redoutée et la plus appréciée », indique Pascal Quatrehomme, directeur du Mud Day. « L’eau est à 6°. La température baisse en fonction du nombre de like que nous récoltons sur notre page internet ». 1.000 de plus et c’était la pneumonie assurée. D’autant qu’un million de glaçons ont été prévus ce week-end afin de maintenir l' « ambiance Titanic » dans le bassin.

« Le droit de se salir »

Premier échec à « la Mud Jump » : une forêt de corde. Pas le temps de se prendre pour Tarzan, qu’on se retrouve déjà les fesses dans le bassin d’eau boueuse. Et encore si ce n’était que le derrière. Le corps entier y passe, la tête, les oreilles, les narines aussi. Mais il faut bien le reconnaître : plus on avance dans le parcours, plus on se met à aimer ça.

« Ce qui plaît c’est qu’on a le droit de se salir et de jouer comme des grands enfants », explique Pascal Quatrehomme. « Nul n’a besoin d’être surentraîné. Le parcours n’est pas chronométré. Les gens viennent avant tout en groupe pour s’amuser. »



Pour faire des connaissances aussi. Car les « Mud Guys » n’hésitent pas à venir régulièrement prêter main-forte aux demoiselles embourbées. Passé les poutres glissantes, les échelles horizontales voilà les Adrenaline Shots (ramper sous des fils électriques envoyant des décharges au moindre contact). Et bientôt la délivrance !

Verdict : une arrivée à « boue » de souffle mais déjà prête à replonger encore dans la gadoue. Juste par plaisir cette fois.