URBANISMELyon: Buren tacle le projet de réaménagement de la place des Terreaux

Lyon: Daniel Buren tacle encore le projet de réaménagement de la place des Terreaux

URBANISMEL’artiste avait affirmé cet été son intention de porter plainte face «à l’état d’abandon» de la place…
Caroline Girardon

C.G.

Des arbres sur la place des Terreaux ? Une idée farfelue voire complètement « ridicule » pour Daniel Buren. L’artiste à l’origine de la place, en remet une couche. Après avoir annoncé qu’il envisageait de porter plainte face à « l’état d’abandon de son œuvre », le sculpteur se moque à nouveau des idées évoquées par le maire de Lyon concernant la restauration des lieux.

Face à « l’état d’abandon » de la place des Terreaux, Daniel Buren envisage de porter plainte

« Non seulement visuellement, rien ne serait plus ridicule et d’autre part, M. Collomb devrait savoir qu’à l’exception de quelques buissons, rien ne peut être planté sur cette place, étant donné la profondeur », écrit l’artiste dans une lettre adressée au maire de Lyon, publiée par Le Progrès.

En 1994, la ville de Lyon avait fait appel à Daniel Buren et à l’architecte lyonnais Christian Drevet pour réhabiliter la place des Terreaux. Tous deux avaient alors imaginé 69 petites fontaines alignées au carré sur un revêtement en pierres blanches, noires et grises, créant un effet miroir. Mais dès l’année suivante, l’œuvre a commencé à ne plus fonctionner correctement, l’eau débordant des dalles et les pierres s’affaissant.

« Personne ne s’en occupe »

Visiblement furieux, Daniel Buren accuse la municipalité précédente d’avoir laissé des camions se garer un temps sur la place des Terreaux. « M. Collomb nous indique qu’il faut savoir pourquoi cette place est abîmée. La réponse est fort simple : c’est parce que personne ne s’en occupe », conclut l’artiste qui plaide « pour une maintenance faite correctement. »

De son côté, le maire de Lyon avait indiqué vouloir réaliser une « étude très forte sur la capacité technique de l’œuvre à durer techniquement » avant de lancer un quelconque projet de réaménagement, évoqué déjà lors du second mandat en 2008.