Il n’a jamais caché que c’était l’une de ses priorités. Michel Delpuech, le préfet Rhône a pris jeudi un arrêté interdisant « l’activité transport de personnes de type UberPop » dans le département. Ce qu’il avait déjà fait en février 2015 lorsqu’il était en fonction en Aquitaine.

Lyon : Le préfet déterminé à lutter contre UberPop

Le Préfet a indiqué vouloir « éviter les risques de trouble à l’ordre public » car plusieurs incidents ont émaillé entre les conducteurs de taxi et les chauffeurs particuliers, adhérents de l’application UberPop, comme cela a été le cas à Paris, Strasbourg ou Marseille ces derniers jours.

Marseille : Un chauffeur UberPOP piégé par les taxis

Le représentant de l’Etat a également précisé qu’il entendait par cet arrêté, assurer la sécurité des personnes transportées via ce service car « la qualification et la formation des conducteurs ne sont pas garanties ».

Par ailleurs, la Préfecture a promis la « multiplication des contrôles ciblés » contre les adhérents d’UberPop, avec « un signalement systématique aux services fiscaux ». « Notre pays ne peut accepter les formes d’activité qui se développent en dehors de tout cadre légal, fiscal et social et qui reviennent ni plus ni moins à encourager la dérégulation de nos systèmes sociaux », justifie Michel Delpuech.

Lyon : UberPOP dans le collimateur de la police

Mais cet arrêté n’est pas une première en France puisque des textes réglementaires similaires ont déjà été pris en Gironde, dans le Bas-Rhin, le Nord, les Bouches-du-Rhône et la Loire-Atlantique. Les taxis pourraient par ailleurs entamer un mouvement national de protestation le 25 juin.