«Il n’y avait rien d’islamophobe dans son geste, il ne savait même pas que c’était une mosquée». Selon Christophe Buttin, avocat, l’homme armé qui a fait irruption samedi dans la mosquée de Saint-Genis-Laval, près de Lyon, n’avait pas l’intention de commettre un acte anti-religieux.

Rhône: Armé et ivre, il menace les fidèles d'une mosquée avant d'être arrêté

Ivre, l’individu âgé de 46 ans, qui réside à Vénissieux, s’était présenté sur les lieux, armé d’un pistolet de calibre 7,65 mm. Ce qui avait provoqué un vif émoi parmi les fidèles, réunis pour une kermesse.

Les motivations du suspect interpellé immédiatement après les faits par des gendarmes mobiles en charge de la protection des lieux de culte, «n’ont pas de dimension islamophobe avérée», a insisté le parquet de Lyon, confirmant une information du quotidien le Progrès.

Rodéo à moto

Selon une source proche du dossier, cet homme prénommé Ali n’a pas su au cours de ses auditions expliquer «les raisons de son geste». Selon ses proches, qui souhaitent son hospitalisation, il présente d’importants problèmes de schizophrénie et d’alcool.

Déjà connu de la justice, le suspect aurait le samedi matin, effectué un «rodéo» en moto devant la mosquée «comme pour provoquer» les personnes participant à la kermesse. Il aurait déclaré avoir été ensuite poursuivi par des jeunes qui l’auraient visé avec des pierres et avec lesquels il aurait échangé des insultes.

Procès reporté?

Dans l’après-midi le quadragénaire manifestement sous l’emprise de l’alcool est revenu devant le lieu de culte en exhibant une arme et en insultant des participants. Il est arrivé seul sur les lieux et non déposé par une voiture, selon le parquet.

Au moins un chargeur approvisionné aurait été retrouvé sur le quadragénaire qui devait être jugé lundi après-midi en comparution immédiate. Il devait demander le report de son procès, a indiqué son avocat Christophe Buttin.