FOOTBALLLigue 1: «Alexandre Lacazette est un Thierry Henry en puissance», estime Alain Caveglia

Ligue 1: «Alexandre Lacazette est un Thierry Henry en puissance», estime Alain Caveglia

FOOTBALLL'ancien attaquant de l'OL est désormais directeur sportif au Stade Malherbe de Caen. Il se confie à «20 Minutes» sur le meilleur buteur de L1 et sur l'opération maintien des Normands...
Alain Caveglia a inscrit 47 buts en 101 matchs de L1 sous le maillot lyonnais, de juillet 1996 à novembre 1999.
Alain Caveglia a inscrit 47 buts en 101 matchs de L1 sous le maillot lyonnais, de juillet 1996 à novembre 1999. - GERARD MALIE / AFP
Propos recueillis par Jérémy Laugier

Propos recueillis par Jérémy Laugier

Si un personnage majeur du Caen-OL de samedi (17h) vibrera plus que quiconque, c'est sans doute lui. Directeur sportif d'un Stade Malherbe de Caen au bord du précipice (14e avec deux points d'avance sur le premier relégable), Alain Caveglia est aussi le «Cavegoal» qui a tant fait vibrer Gerland entre juillet 1996 et novembre 1999. Cet enfant des Minguettes se confie à 20 Minutes avant un match crucial à trois journées de la fin de la saison.

Caen était lanterne rouge en janvier avant d'enchaîner six victoires en sept journées... et de nouveau flirter avec la zone de relégation. Comment vivez-vous une telle saison?

Nous sommes passés par tous les états cette saison. On est encore en vie et ce serait un exploit de se maintenir au vu de l’affaire que tout le monde connaît (celle des matchs présumés truqués qui touche Caen depuis novembre dernier), sans oublier que nos six premières journées ont eu lieu à l'extérieur [les deux matchs «à domicile» ont été disputés au Mans].

Après cet incroyable début d'année 2015, il serait forcément très frustrant de retourner en Ligue 2, non?

Oui mais on ne pouvait pas faire cinq ou six mois comme ça. Notre relâchement a été tout à fait naturel. Il ne nous reste plus que trois journées avec face à nous un candidat au titre, un déplacement à Bastia puis un concurrent direct (Evian). A nous de nous concentrer à 200% et de mettre tous les états d'âme de côté. On a galéré pour monter en L1 et cette saison est usante psychologiquement. Le maintien est donc trop important pour le club.



N'auriez-vous pas des complexes à empêcher l'OL, qui vous est si cher, d'être champion?

Si, si (il hésite) mais je travaille pour le Stade Malherbe de Caen. C'est sûr que ce sera un match à part pour moi, Lyon est le club de mon cœur, celui de ma jeunesse. Il réalise une saison extraordinaire avec des jeunes joueurs de qualité internationale. C'est un match bonus pour nous mais si on peut prendre un point, on le fera.

Imaginiez-vous que cette équipe lyonnaise lutterait jusqu'au bout pour le titre avec le PSG?

Oui, je ne suis pas surpris car l'OL a eu une grande qualité de jeu toute la saison. Ces deux équipes sont au-dessus du lot. Il s'agit de deux machines. Le classement ne ment pas.



Que pensez-vous de votre héritier à la pointe de l'attaque lyonnaise, Alexandre Lacazette, qui avait inscrit un doublé à l'aller contre Caen (3-0)?

Je le connais un peu et j'aime bien l'homme, qui est humble et travailleur. Il va aller très très haut mais il ne brûlera pas les étapes. C'est un Thierry Henry en puissance et j'aimerais bien qu'il passe le cap des 30 buts cette saison en L1 (il en est à 27).

Êtes-vous satisfait d'avoir recruté Rémy Vercoutre à Lyon l'été dernier?

Oui, Rémy était la priorité de tout le monde au club. Il remplit très bien son rôle de leader même s'il se concentre davantage sur le terrain qu'à Lyon puisqu’il est numéro un ici.

Quels rapports conservez-vous avec les dirigeants de l'OL? Pourriez-vous y travailler un jour?

J'ai quelques contacts avec le staff technique et davantage avec mon pote Florian Maurice (responsable de la cellule de recrutement de l'OL). Il ne faut jamais dire jamais mais je suis bien à Caen, un club qui me correspond.

Vous avez marqué l'histoire de l'OL avec vos 47 buts en 101 matchs de L1 (de juillet 1996 à novembre 1999) mais estimez-vous être parti trop tôt du club?

Mon regret est de ne pas avoir soulevé un seul titre avec l'OL. Mais j'ai fait le métier dont je rêvais, j'ai joué dans le club dont je rêvais, et il ne faut pas en demander des tonnes...