FOOTBALL FEMININD1 féminine: «L'OL, c'est un autre monde», s'enthousiasme Claire Lavogez

D1 féminine: «L'OL, c'est un autre monde», s'enthousiasme Claire Lavogez

FOOTBALL FEMININLa révélation des Bleues confie à «20 Minutes» pourquoi elle a tenu à s'engager avec Lyon la saison prochaine. Avant cela, la Montpelliéraine défiera l'OL samedi en finale de Coupe de France...
Claire Lavogez a inscrit son premier but avec les Bleues le mois dernier à l'Algarve Cup face au Danemark (4-1).
Claire Lavogez a inscrit son premier but avec les Bleues le mois dernier à l'Algarve Cup face au Danemark (4-1). - FRANCISCO LEONG / AFP
Propos recueillis par Jérémy Laugier

Propos recueillis par Jérémy Laugier

Claire Lavogez ne cherche pas à dissimuler son enthousiasme. Quatre jours avant de défier Lyon en finale de Coupe de France (samedi à 21h à Calais), la milieu montpelliéraine de 20 ans confie avec fraîcheur à 20 Minutes pourquoi elle s'est engagée avec l'OL, «le plus grand club français».

Votre nom était évoqué avec insistance depuis quelques semaines à l'OL. Êtes-vous soulagée d'avoir pris votre décision?

Oui, il fallait que je fasse mon choix entre une prolongation avec Montpellier et un nouveau challenge avec l'OL (son contrat, qui n'est pas encore signé, sera de deux ou trois saisons Ndlr). Lyon, ça n'a rien à voir, tant sportivement que financièrement. C'est un autre monde. Je ne pense pas regretter mon choix même si j'ai construit ma vie à Montpellier et que ça me fait quelque chose de partir.

A quand remontent les contacts avec l'OL?

En septembre dernier, à mon retour de la Coupe du monde U20 (où la France s'est inclinée en demi-finales face à l'Allemagne). J'ai un peu connu Gérard Prêcheur (l'entraîneur de l'OL) lors de ma formation à Clairefontaine et j'apprécie sa façon de fonctionner. J'aime bien les coachs qui ne rigolent pas et qui sont vraiment là pour faire progresser leurs joueuses.

D'autres clubs ont-ils cherché à vous recruter? Le PSG par exemple?

Non, je n'ai jamais eu de contact avec Paris. Mon agent m'a parlé de quelques touches en Allemagne et en Angleterre mais je n'ai que 20 ans et je ne souhaitais pas encore tenter une aventure à l'étranger.



Était-il souvent question de votre avenir en club lors des rassemblements de l'équipe de France?

Oui, tout le monde venait me voir pour me demander: «Alors Claire, la saison prochaine?» (sourire). Je sais que ma décision va déplaire à certaines. Mais Lyon, ça reste Lyon. Les joueuses de l'OL me conseillaient de les rejoindre et les Parisiennes m'incitaient à rester à Montpellier, afin d'avoir plus de temps de jeu.

A ce propos, votre entraîneur montpelliérain Jean-Louis Saez, qui estime vous avoir «donné du temps de jeu», ne vous a pas épargnée dans L'Equipe: «Elle ne supporte pas la concurrence. Si elle joue ça ira. Mais si elle ne joue pas, elle lâchera»...

Je n'ai pas compris son interview mais ça ne m'atteint pas. Je lui prouve qu'il a tort car je rejoins Lyon tout en sachant qu'il y aura de la concurrence. Il est un peu énervé que je parte. Mais il faut arrêter, ce n'est pas comme si je l'avais obligé à me faire jouer. Je n'en ai pas reparlé avec lui. Je préfère le silence...

Êtes-vous officiellement forfait pour la finale de Coupe de France face à l'OL samedi?

Non, ma blessure au mollet se révèle moins grave qu'on ne le pensait et j'ai pu m'entraîner aujourd'hui (mardi). Chez moi à Calais, c'est vraiment le match que je tiens à jouer. Je ne veux pas que mes coéquipières pensent que je ne vais pas me donner à fond comme c'est l'OL en face. Je vais tout donner pour remporter ce trophée. Enfin, si l'entraîneur fait appel à moi...

Quel est votre poste préféré?

Dans l'axe, en numéro 10. Mais ça ne me dérange vraiment pas de jouer milieu gauche comme c'est le cas à Montpellier ou en équipe de France. Pour Gérard Prêcheur, je reste une numéro 10 quand même.

Quelle est votre place dans cette équipe de France A, que vous avez intégrée en octobre dernier, à tout juste 20 ans?

Je ne savais pas trop comment m'y prendre et j'ai été surprise par mon intégration. Au sujet de la liste des 23 joueuses pour la Coupe du monde (dévoilée le 23 avril), je ne me prends pas trop la tête. Ce serait magique d'y être. C'est allé très vite pour moi depuis la Coupe du monde U20 et il ne faut pas que je brûle les étapes.

Vous surnomme-t-on vraiment «Zizounette»?

Je ne sais même plus de quand date ce surnom (sourire). Zidane a toujours été mon idole. Dans la cour d'école, je me souviens que j'essayais déjà de reproduire ses gestes techniques.