Lyon: Un squat de près de 200 ex-demandeurs d'asile évacué par les forces de l'ordre

Lyon: Un squat de près de 200 ex-demandeurs d'asile évacué par les forces de l'ordre

La justice avait ordonné l'évacuation des lieux à l'automne...
Elisa Frisullo

E.F. avec AFP

Le bâtiment, était occupé depuis novembre 2013. Ce mardi matin, à l'aube, 171 personnes, principalement des Albanais déboutés du droit d'asile, ont été expulsées d'un immeuble du boulevard Yves-farges, dans le 7e arrondissement de Lyon. Quelques 25 enfants et 90 adultes étaient présents lors de l'évacuation, mais plusieurs occupants avaient quitté les lieux dès lundi soir.

L'ordre d'évacuer l'immeuble, situé dans un quartier en pleine restructuration sur un terrain du Grand Lyon qui souhaite y construire des logements sociaux et une école, a été pris volontairement par les autorités à l'issue de la trêve hivernale. Elle fait suite à une décision de justice remontant au 20 octobre 2014, selon la préfecture.

«Depuis plusieurs mois, un groupe d'une centaine de personnes vivait dans cet immeuble dans des conditions insalubres, sans eau potable, ni sanitaires, ni ramassage des déchets. De nombreuses nuisances avaient été dénoncées par les riverains auprès des pouvoirs publics», ajoutent les services de l'Etat.

Des occupants du pont Kitchener

Parmi les ex-demandeurs d'asile qui occupaient ce bâtiment, l'une d'elle, selon un bilan établi à 11h ce mardi par le préfecture, était sous le coup d'OQTF (obligation de quitter le territoire français). Elle a été conduite au centre de rétention de l'aéroport Saint-Exupéry en vue d'une mesure d'éloignement vers l'Albanie, précise la préfecture. Une obligation de quitter le territoire et deux assignations à résidence ont également été notifiées ce mardi à trois autres occupants du squat.

Selon Michel Jouart, militant «solidaire» qui suit les réfugiés albanais et kosovars depuis plusieurs années dans Lyon, une partie de ces personnes étaient auparavant installées sous le pont Kitchener, sous l'autoroute A6. Ce campement insalubre avait abrité jusqu'à 500 personnes en plein cœur de ville, avant son expulsion en novembre 2013 et le relogement d'une partie des demandeurs d'asile.