FOOTBALL FEMININOL féminin: «Le parisianisme des médias nous a galvanisés», confie Gérard Prêcheur

OL féminin: «Le parisianisme des médias nous a galvanisés», confie Gérard Prêcheur

FOOTBALL FEMININL'entraîneur lyonnais revient sur son premier titre, remporté malgré les moyens du PSG. Pour «20 Minutes», il se projette sur la prochaine saison, qui se déroulera sans Dickenmann et Bussaglia...
Les Lyonnaises ont remporté la semaine passée, avec Gérard Prêcheur, leur neuvième titre consécutif sur la scène hexagonale. Alain Coudert/Sportsvion
Les Lyonnaises ont remporté la semaine passée, avec Gérard Prêcheur, leur neuvième titre consécutif sur la scène hexagonale. Alain Coudert/Sportsvion - SIPA
Propos recueillis par Jérémy Laugier

Propos recueillis par Jérémy Laugier

Gérard Prêcheur ne s'est pas manqué. Il savait qu'il ne serait pas aisé de remplacer sur le banc lyonnais Patrice Lair et son imposant palmarès (quatre titres en D1, deux Ligues des champions et trois Coupes de France entre 2010 et 2014). L'ancien directeur de l'INF Clairefontaine, champion de France depuis le succès (0-6) à Rodez samedi dernier, visera un doublé le 18 avril en Coupe de France (face à Montpellier, à Calais). Il se confie à 20 Minutes sur sa première saison et sur les changements à venir cet été.

Le 12 novembre dernier, lorsque le PSG est venu vous éliminer de la Ligue des champions à Gerland, n'avez-vous pas craint un contrecoup en championnat pouvant priver l'OL d'un 9e sacre consécutif?

Non car à ce moment-là, nous étions déjà en tête en D1 avec des victoires faciles face à Montpellier (4-0) et Juvisy (4-1). On avait surtout l'avantage d'avoir remporté le match aller face au PSG (2-1). Mais c'est sûr que ça nous mettait une pression supplémentaire pour aller chercher le titre. En championnat, j'ai senti une réaction immédiate des filles qui ont été très professionnelles.

Avez-vous l'impression d'avoir apporté un nouvel élan à ce groupe?

J'ai su en arrivant qu'il y avait eu pas mal de tensions au sein de l'équipe la saison passée. Là, ça s'est apaisé. J'ai cherché à m'appuyer sur un jeu collectif et très offensif. Rendez-vous compte qu'à part Wendie (Renard) et Saki (Kumagai), je n'ai dans l'effectif que des milieux et des attaquantes, y compris les latérales. Je m'appuie plus que Patrice (Lair) sur ce jeu de possession. Il a développé un football plus direct et efficace alors que cette saison, nous avons souvent eu 80% de possession de balle. Mon petit challenge personnel sera de battre le record de buts inscrits en D1 (130 à deux journées de la fin, contre 132 en 2012-2013).

S'il s'agit de votre premier titre, plusieurs joueuses ont vécu les neuf sacres...

Mais elles ne sont pas blasées. Elles étaient ravies samedi, à l'image d'un Rafael Nadal qui a gagné neuf fois Roland-Garros.

Estimez-vous cette saison déjà réussie?

Si on gagne la Coupe de France le 18 avril, ça restera selon moi une belle saison avec deux titres. L'élimination en Coupe d'Europe est un échec mais pas une contre-performance. On connaît les circonstances. Ce jour-là, la réussite mais aussi l'arbitrage n'étaient pas avec nous. Le parisianisme des médias nous a alors galvanisés.



Vous nous avez confié la semaine passée que Lara Dickenmann et Elise Bussaglia envisageaient de rejoindre un autre championnat...

Oui, elles viennent toutes les deux d'annoncer au club leur départ. Elles étaient en fin de contrat et je ne pense pas qu'elles feront machine arrière. Dans mon esprit, elles sont parties.

Claire Lavogez (milieu de Montpellier) et Griedge Mbock (défenseur de Guingamp) vont-elles vite vous rejoindre?

Comme l'OL souhaite s'appuyer sur des jeunes, ce sont deux profils presque parfaits pour nous. Mais il ne peut rien y avoir d'officiel avant le 1er juillet. Griedge Mbock est encore sous contrat pour la saison prochaine donc ça dépendra aussi du président de Guingamp.

Vous avez annoncé rechercher une latérale. L'Américaine Kelley O'Hara pourrait-elle être cette joueuse?

C'est surtout la défense centrale de l'équipe nationale américaine (Julie Johnston et Becky Sauerbrunn) que j'avais trouvée intéressante face à la France. Par contre, je n'ai pas la mémoire des noms... Mais recruter une Américaine dans une année de Jeux olympiques, c'est aussi accepter de se passer d'elle une bonne partie de la saison au vu de leur préparation.

« @mPinoe Megane et si tu revenais l'année prochaine ...? Ce serait géant de gagner avec toi la WCL — Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) March 29, 2015 »



Pourtant, Jean-Michel Aulas a ouvert la porte à un retour de Megan Rapinoe via Twitter...

C'est le boss! Il peut exprimer ses coups de cœur et après on en discute. Mais ce n'est pas à ce poste qu'on a le plus de besoins. En fonction des moyens, il est prévu que nous recrutions quatre ou cinq joueuses cet été.