Tout a ressemblé à une réaction de champion. Secoué dans la semaine par l'imbroglio du choix de sélection de Nabil Fekir et les critiques d'Hubert Fournier à l'encontre de son président (et de ses tweets), puis vite mené au score dimanche soir, l'édifice lyonnais a rarement autant impressionné qu'à Montpellier (1-5).

«On nous a taxés de tous les maux, estime Jean-Michel Aulas. Il y a eu plusieurs affaires durant la semaine mais on a des joueurs de talent qui réussissent même dans des difficultés médiatiques à sortir un match colossal. A moi de repousser les ardeurs malveillantes de certains...» Comme souvent à l'aise dans ce rôle-là, le président de l'OL s'installe donc en première ligne avant le choc à Marseille dimanche (21h) et sans doute même jusqu'à la fin de la saison.

«Le cauchemar de Lille» est oublié

«Il y a eu un certain nombre de choses écrites. Ça a été une force pour nous. Il faut relativiser et prendre conscience que ce n'est pas anodin qu'on en soit là», avance le capitaine Maxime Gonalons. Conserver à dix journées de la fin un point d'avance sur le PSG (et même quasiment deux avec un goal-average de +34, contre +26 pour les Parisiens) et quatre sur l'OM est en effet une sacrée performance.

D'autant qu'il a fallu rebondir après le sérieux coup d'arrêt subi face au LOSC (2-1) une semaine plus tôt. «Il fallait changer notre attitude par rapport à celle affichée à Lille, constate Alexandre Lacazette. Ça avait vraiment été un cauchemar, notamment en deuxième mi-temps. Là, on a fait un match plein. On s'est tous remis en question et cette victoire permet de répondre aux critiques vis-à-vis de l'OL. Nous sommes toujours là.» Et en premier lieu le meilleur buteur du championnat, qui vient d'égaler le record de buts en L1 (23) sur une saison avec l'OL, que détenait Sonny Anderson depuis 1999-2000.

« Bravo bravo Grand L'OL, allez toujours, quelle victoire ... — Juninho Pernambucano (@Juninhope08) March 8, 2015 »

«Marseille est plus fort que nous mais on va s'accrocher»

«C'était un contexte compliqué et c'est le Lyon qu'on veut voir chaque week-end. Il faut faire le même match à Marseille», ambitionne Anthony Lopes, qui a réussi l'exploit de repousser un penalty alors que la rencontre n'était pas encore jouée (1-3).

Le gardien franco-portugais n'est pas le seul à déjà se projeter sur l'alléchant sommet de dimanche prochain au Vélodrome, face au 3e du championnat. «Le match à Marseille va valoir cher. On va enchaîner un troisième déplacement consécutif qui sera déterminant. On va voir si on a du caractère et un gros cœur», confie notamment Maxime Gonalons.

Son président profite même d'une intervention sur «Canal +» pour démarrer l'intox accompagnant l'éternel jeu du favori: «On sait que Marseille est plus fort que nous, mais on va s'accrocher. Un nul serait bien...» Au vu de la puissance de feu dégagée à la Mosson par le trio offensif lyonnais Gourcuff-Fekir-Lacazette, on doute que l'OL ne vienne au Vélodrome que dans l'espoir de protéger un résultat nul.