CULTUREMusique: Moriarty se «jette dans le vide» à Décines

Musique: Moriarty se «jette dans le vide» à Décines

CULTUREChanteuse du passionnant groupe de folk franco-américain, Rosemary Standley se confie avant le concert au Toboggan samedi...
Propos recueillis par Jérémy Laugier

Propos recueillis par Jérémy Laugier

Sa merveilleuse voix semble hors du temps. Avant la sortie d’Epitaph le 30 mars, la chanteuse Rosemary Standley sera avec Moriarty à deux reprises dans la région lyonnaise, samedi (20h30, 30€) au Toboggan de Décines et le 21 janvier à Villefranche (concert complet).

Comment parvenez-vous à mener quatre projets de front, entre Birds on a Wire, A Queen of Heart, Love I Obey (le 8 mars à Lyon) et Moriarty ?

Tous sont vraiment différents. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point chacune de ces collaborations artistiques est enrichissante. Avec Dom La Nena (violoncelliste franco-brésilienne pour Birds on a Wire), tout va par exemple beaucoup plus vite qu’avec Moriarty, où nous sommes désormais sept.

Comment se passe justement cette aventure que le grand public a découverte avec le tube Jimmy en 2007 ?

Avec Stephan Zimmerli (guitariste de Moriarty), on se connaît depuis 21 ans. Nous sommes au départ tous amis. On écrit vraiment à sept, avec des personnalités différentes mais sans question d’ego. Moriarty, c’est une démocratie.
Il paraît qu’Epitaph va nous surprendre, avec un son quasi «groovy»...
C’est vrai qu’il est un peu plus dansant que les précédents. Cela est lié à l’influence de nos rencontres artistiques comme avec Christine Salem et Mama Rosin. Après la folk-country, nous redécollons dans le sens inverse. Mais rassurez-vous, on ne s’est pas mis à faire de la dance (sourire) ! Personnellement, je suis très fière de ces morceaux et du son un peu plus moderne.

Considérez-vous son prédécesseur Fugitives comme un véritable album
ou plutôt une parenthèse ?

On le voyait comme un album un peu à part. Finalement, on a eu beaucoup d’échos de journalistes le considérant comme notre meilleur disque. C’est gentil mais il n’y a pas une chanson à nous dessus! On avait envie depuis longtemps de faire ces reprises folk et country. Comme elles ne nous appartenaient pas, cela a été quelque chose de plus facile et de plus libre.

Sur ce début de tournée, le public ne connaît pas Epitaph. N’est-ce pas un problème ?

Je trouve intéressant d’avoir affaire à un public qui n’est pas acquis. Il faut le convaincre avec ces nouveaux morceaux. On se jette un peu dans le vide.

Moriarty lors de l'un de ses derniers passages dans la région lyonnaise, en mars 2011, à l'Epicerie moderne de Feyzin.