MANIFESTATIONMarche républicaine: Au moins 300.000 personnes à Lyon

Marche républicaine: Au moins 300.000 personnes à Lyon

MANIFESTATIONDe mémoire de Lyonnais, jamais une manifestation n'avait rassemblé autant de monde que dimanche pour la journée en hommage aux 17 personnes tuées cette semaine par trois djihadistes...
Nicolas Vaux-Montagny

Nicolas Vaux-Montagny

Historique. Dans ses premières estimations, la police annonce le chiffre de 300.000 manifestants venus rendre hommage dimanche à Lyon aux 17 personnes tuées cette semaine par trois djihadistes...

Des milliers de pancartes «Je suis Charlie», «Vive la liberté d'expression» ou des caricatures ont été brandies au sein d'une foule immense, digne. Entre applaudissements et moment de silence, seuls les membres de la sécurité semblent nerveux. «Je n'ai jamais vu autant de monde dans une manifestation», lâche un membre du cabinet du maire à la sécurité.

«Plus jamais le fanatisme»

Le cours Albert-Thomas entre Grange-Blanche et Bellecour s'est vite transformé en un cortège dense de quatre kilomètres. Les premiers manifestants arrivaient sur la plus grande place de Lyon alors que certains n'avaient pas encore débuté la marche à Grange-Blanche.

Place Bellecour, la commissaire Gelard chargée du comptage essaie d'en savoir plus avec l'hélicoptère placé au-dessus de la foule immense. A partir de premières estimations, elle annonce 300.000 personnes.

«Toute la ville est descendue pour cette manifestation. Cela montre la volonté d'un peuple», a considéré le sénateur-maire Gérard Collomb, présent comme beaucoup de politiques. «C'est une manifestation qui entendait dire: plus jamais ça, plus jamais le fanatisme, plus jamais le terrorisme. Toutes celles et tous ceux qui sont là sont différents par leur origine, leur culture, leur religion, leur mode de pensée, leur mode de vie mais ils ont voulu montrer aujourd'hui qu'ils étaient tous solidaires», a-t-il ajouté.

Un après-midi unitaire et républicain

Djamel et Najat, 51 et 47 ans, sont venus marcher pour «la liberté» et «montrer la différence entre des criminels et des musulmans». «La religion, c'est le cœur, c'est la fraternité. Aujourd'hui, on est tous frères et sœurs. Nous sommes Français», lâche Djamel.

Deux mètres derrière lui, des jeunes se prennent en photo en arborant une banderole «Je suis juif, je suis Charlie». Pancarte à la main «J'étais Hara-Kiri, je suis Charlie», Jacky, 70 ans, explique avoir «chaud au cœur» de voir autant de monde. Il semble très ému. Comme beaucoup de Lyonnais en ce dimanche après-midi unitaire et républicain.