Olympique Lyonnais: «On veut aligner 22 victoires», affirme Camille Abily
FOOTBALL FEMININ•Après la victoire à Montpellier, la milieu de terrain affiche ses ambitions…Propos recueillis par Cyrille Pac
Victime d’une entorse au genou en octobre, Camille Abily a fait défaut en Ligue des champions. Ménagée à Montpellier (5-1), elle a pourtant marqué, réaffirmant ainsi ses ambitions.
Comment va votre genou?
A Metz, j’ai ressenti une petite douleur. C’est un peu galère car ça freine mon retour.
Comment avez-vous vécu l’élimination en Ligue des champions?
Cette compétition était un de nos objectifs. Voir les copines en difficulté, c’est stressant et frustrant. On ne méritait pas d’être éliminées. Cela fait deux ans de suite que nous sortons sur un coup du sort.
Vous avez peu d’adversité en France, cela ne vous manque-t-il pas pour aborder la Ligue des champions?
Peut-être… Le PSG a toutefois une grosse équipe mais on est tout de même devant en championnat. Au niveau européen, on était aussi supérieur, je le vois bien ! On a un effectif de qualité, on est ambitieuses mais on manque de concentration parfois sur les phases arrêtées…
Il a peut-être manqué quelqu’un qui secoue l’équipe, une Camille Abily…
(Sourire) On a une super équipe même sans moi. Je fais effectivement partie des plus âgées, j’ai de l’expérience, mais on aurait peut-être perdu 2-0 avec moi…
Qu’attendez-vous de cette saison désormais?
Je veux vite retrouver le PSG et montrer qu’on était supérieures! Ensuite, l’objectif est de faire un sans-faute, d’aligner 22 victoires. On a aussi changé de staff cette année, on voit les choses différemment, on prend beaucoup de plaisir. Ça aide au quotidien. Et puis, il y a la perspective de la Coupe du monde, ça reste un bel objectif. On n’y pensait pas avant le tirage au sort mais, là, ça devient concret. Notre groupe est homogène, on a souvent des rencontres disputées avec l’Angleterre. Quant à la Colombie et le Mexique, ce sont des équipes techniques qui progressent.
Eugénie Le Sommer a déclaré viser la finale…
C’est clairement l’objectif. On a souvent été déçues dans ces compétitions. On se prépare bien au club pour cette échéance aussi.
Le regard sur le football féminin français a-t-il changé?
Oui, je le ressens, surtout à l’étranger. Mais il nous faudrait un titre pour l’inscrire dans les mentalités. Aux yeux des étrangers, la France fait partie des favoris même si on a encore peu d’expérience à ce niveau. Les parcours en Ligue des champions nous ont fait du bien aussi. Quand on parle de foot féminin, on parle de l’OL ! On dégage des valeurs, on ne mouille pas seulement le maillot, on joue bien aussi.
Vous avez connu d’autres clubs avant l’OL, puis vous en êtes partie pour revenir. Quel est votre rapport au club?
J’ai passé 7 ans ici, c’est mon club. J’y ai gagné des titres et je connais bien la ville désormais. J’ai passé par exemple un très bon moment à me balader en ville pendant la Fête des lumières!
Comptez-vous y rester après votre carrière?
Ah oui, pourquoi pas! Si on a besoin de moi dans la section féminine… J’ai passé mes diplômes d’entraîneur et je me vois bien travailler avec les jeunes. Je me sens proche de la formation.