Amara Sy est comme le bon vin. Il se bonifie en vieillissant. Auteur, l’an dernier, de sa meilleure saison sur le plan statistique (13 points et 6 rebonds de moyenne), l’ailier franco-malien de l’Asvel, qui a fêté ses 33 ans le mois dernier, a débuté le nouvel exercice en fanfare. De fait, il a été l’un des principaux artisans du succès remporté par la «Green Team», mardi, devant Ostende (77-86), en quarts de finale du tour préliminaire de l’Euroligue. Crédité de 23 points, dont 17 en deuxième période, 10 rebonds et 28 d’évaluation, l’Amiral a livré son match le plus complet sur la scène européenne depuis près de dix ans, lorsqu’il avait signé deux évaluations de 30 et 29 contre Amsterdam et Panionios en phase de poules de l’Eurocoupe 2005-2006. «Il a fait un excellent match, a apprécié Tony Parker, le président de l’Asvel. Il est toujours présent sur les gros rendez-vous.»

Retrouvailles avec Vincent Collet

L’intéressé a préféré louer la force du collectif villeurbannais où «le danger peut venir de partout.» «On est assez imprévisible, affirme le co-capitaine de l’Asvel. Aujourd’hui (mardi), c’est David (Andersen) en première mi-temps, Edwin (Jackson) et moi en deuxième, demain ce sera peut-être d’autres joueurs. Il y a du talent partout, mais on joue les uns pour les autres avec un objectif commun : gagner tous les matchs.»

Le prochain l’invite à affronter Strasbourg, ce jeudi, pour une place en finale du tour préliminaire de l’Euroligue. L’occasion de croiser le fer avec ses anciens coéquipiers, Paul Lacombe, Bangaly Fofana et Ali Traoré, mais aussi avec Vincent Collet, le coach qui l’a en partie façonné durant trois saisons au Mans (2002-2005), avant que les deux hommes ne se retrouvent quelques années plus tard à Villeurbanne et contribuent au dernier titre de champion de France remporté par l’Asvel, en 2009.