Venu au polar « par hasard »
Ian Manook L'écrivain remporte le 10e prix Quais du Polar/«20 Minutes»Propos recueillis par Caroline Girardon
Un coup d'essai et un coup de maître. Ian Manook, alias Patrick Manoukian décroche cette année le prix Quais du Polar/20 Minutes pour son premier roman noir Yeruldegger (éd. Albin Michel). Il annonce déjà une suite.
C'est votre premier polar. Qu'est ce que cela vous fait de gagner ce prix ?
C'est quelque chose d'inattendu parce ce que j'ai 65 ans. Et me retrouver, à mon âge, comme le petit dernier de la bande, c'est plus que flatteur. Ensuite, être primé pour mon premier roman, c'est une certaine reconnaissance. Être récompensé par le prix que je considère comme le plus prestigieux des prix du polar, je suis plus que content.
Comment en êtes-vous venu au polar ?
J'y suis venu complètement par hasard à la suite d'un défi que m'a lancé ma plus jeune fille qui était de publier deux livres par an dans des genres différents à chaque fois et sous un pseudonyme différent. Yeruldegger est en réalité mon quatrième livre mais le premier roman pour adultes.
« Yeruldegger » se déroule en Mongolie. Pourquoi ce pays ?
Je suis allé en Mongolie pendant cinq semaines en 2009 grâce à ma plus jeune fille qui parraine depuis dix ans un filleul. Nous avons visité une partie de la Mongolie touristique traditionnelle et puis après, nous sommes allés voir Gantulga, qui m'a inspiré l'un des personnages du livre. Lui, habite dans une région très différente. Ça m'a permis de m'approcher des coutumes, des modes de vie.
Où en êtes-vous dans vos projets ?
Je viens de terminer le 2
e
tome de
Yeruldegger
qui devrait sortir à l'automne. Et je travaille déjà sur le 3
e
volet. Je ne me limite pas à une trilogie, il y aura autant de livres que le public voudra bien en lire
(rires)
. Je peux déjà vous dire que le personnage va beaucoup évoluer. Je n'ai pas prévu de fin à cette saga. Si ça fonctionne, j'en écrirai d'autres.