Le «Clostridium» difficile à tracer
S'agit-il d'un cas isolé ou d'un début d'épidémie ? Hier, aux Hospices civils de Lyon (HCL), nul n'était en mesure de déterminer l'origine de l'infection nosocomiale au Clostridium difficile, diagnostiqué sur un patient de 68 ans à l'hôpital neurolog...©2006 20 minutes
S'agit-il d'un cas isolé ou d'un début d'épidémie ? Hier, aux Hospices civils de Lyon (HCL), nul n'était en mesure de déterminer l'origine de l'infection nosocomiale au Clostridium difficile, diagnostiqué sur un patient de 68 ans à l'hôpital neurologique de Bron, il y a dix jours. Un cas qui fait de la région lyonnaise la première en France à être touchée par cette souche virulente, appelée 027 depuis l'épidémie apparue au début 2006 dans le Nord-Pas-de-Calais. Dans cette région, 23 personnes sont décédées depuis janvier. Et 449 personnes ont été contaminées par ce germe, qui se caractérise par de graves diarrhées, après une prise d'antibiotique.
« Nous n'avons qu'un cas. Il ne faut pas provoquer d'affolement, a déclaré Jacques Fabry, président du comité de lutte contre les infections nosocomiales du Sud-Est. Mais nous redoutons une diffusion et une installation du germe dans la région. » Pour éviter une contamination, le malade, qui ne souffre plus de cette infection, a été isolé ainsi qu'une deuxième personne présentant les mêmes signes, sans que la présence de la souche ait pu être confirmée. Placés en vigilance renforcée, les personnels hospitaliers des hôpitaux de Lyon ont mis en place des mesures d'hygiène spécifiques pour empêcher la diffusion de la bactérie.
Elisa Frisullo