Edouard-Herriot sera rénové
Hôpital L'Etat accepte de financer un tiers du chantier maintes fois reportéElisa Riberry
Plus rien ne devrait compromettre la rénovation de l'hôpital Edouard-Herriot (HEH, 3e). Le ministère de la Santé a mis fin mardi à des mois d'incertitude en s'engageant à accompagner les Hospices civils de Lyon (HCL) dans leurs investissements à hauteur de 95 millions d'euros. L'Etat a ainsi décidé d'allouer 55 millions d'euros à la remise aux normes de l'hôpital Louis-Pradel (lire encadré). Et de financer un tiers de la modernisation d'HEH, en apportant 40 millions d'euros. Les 80 millions d'euros restants sont assurés par la ville de Lyon, le Grand Lyon, les HCL et le conseil général. «Pour Edouard-Herriot, c'est un dossier de 25 ans que nous bouclons», s'est félicité mercredi le maire PS de Lyon et président du conseil de surveillance des HCL, Gérard Collomb.
Les économies continuent
Il faut dire que la rénovation maintes fois présentée puis annulée, faute d'argent, devenait urgente tant les pavillons construits en 1933 sont vétustes. «Nous allons désormais pouvoir restructurer toutes les activités de plateaux techniques de l'hôpital», a précisé le directeur des HCL, Dominique Deroubaix, à l'issue d'un conseil de surveillance dédié à la validation du programme d'investissement 2013-2023. Le premier bâtiment à faire peau neuve, en 2015, sera le pavillon B d'imagerie programmée. Le pavillon N, où seront regroupés les services d'urgence suivra, avec une réhabilitation partielle prévue la même année. Fin 2014, la démolition de l'actuel pavillon H débutera. A sa place, un bâtiment ultramoderne doit sortir de terre à l'horizon 2017 pour abriter les blocs opératoires, soins critiques, la radiologie interventionnelle et l'imagerie d'urgence. En contrepartie de l'aide de l'Etat, qui doit également verser 16 millions d'euros par an aux hospices via l'Agence rgionale de santé, les HCL devront poursuivre leurs économies. Après avoir ramené leur déficit à 22 millions d'euros en 2013 (94 millions en 2008), ils se sont notamment engagés à faire 20 millions d'euros «d'effort» par an.