Les mailles ont toujours plus la cote

Les mailles ont toujours plus la cote

Tendance Le tricot revient en force et, de fil en aiguille, des ateliers ou cafés s'organisent en ville
Caroline Girardon

Caroline Girardon


C'est en voyant une amie portant de jolis bonnets en laine, qu'Elsa, un brin envieuse, a décidé de se mettre à tricoter elle aussi. Et depuis, elle ne lâcherait presque plus ses aiguilles.

Oubliée l'image poussiéreuse de la grand-mère confortablement installée dans son fauteuil, les lunettes au bout du nez et les aiguilles coincées sous le bras, le tricot est devenu tendance. De fil en aiguille, des clubs touchant les 25-35 ans ont essaimé un peu partout en France. Lyon n'a pas échappé à la règle. Régulièrement, des ateliers tricots et même des cafés tricots sont organisés en semaine pour les mordus de la pelote. Anne, qui tient une boutique de thé dans le 7e n'a pas hésité à surfer sur la vague et propose, depuis peu, des soirées pour les novices.



« Fait soi-même »



«C'est une amie qui m'a suggéré l'idée car il existe peu d'ateliers pour les débutantes», explique la jeune femme. Elle a donc sollicité l'aide de sa maman Martine, accro au tricot depuis ses 11 ans, qui, le temps d'une soirée, se transforme en professeur. «Je voyais faire ma mère et ma marraine. Ce sont elles qui m'ont transmis le virus», raconte Martine. «Il y a un retour aujourd'hui du»fait soi-même«. Et ça détend. Les gestes deviennent automatiques et on peut laisser son esprit vagabonder», poursuit Anne. «Je me disais que je pouvais fabriquer mes propres vêtements selon mes envies. Sauf que je ne m'étais pas rendue compte que la laine coûtait aussi cher et que c'était si compliqué», rigole Elsa, qui ambitionne de confectionner une longue écharpe et dit avoir « peur de ne jamais terminer». Céline, en «mode défi» depuis quelques mois, vient «juste de recommencer le point de croix» et par conséquent ne s'est lancée «aucun défi» en matière de tricot, si ce n'est «s'amuser». Un peu comme Carole, qui s'emmêle les aiguilles au fil de la soirée. «J'ai été un peu optimiste. Je pensais réaliser ma première écharpe à la fin de la soirée.» Le pari n'est pas gagné !