Au milieu des étals, la police renforce la sécuritéLe recyclage n'est pas encore entré dans les mœurs

Au milieu des étals, la police renforce la sécuritéLe recyclage n'est pas encore entré dans les mœurs

Braderie La gestion de l'alcool et des déchets reste préoccupante
Gilles durand

Gilles durand

Pendant la Braderie, la lutte continue et l'alcoolisation sera sous haute surveillance. La préfecture, qui présentait mardi son dispositif sécurité, rappelle que « la ville de Lille a pris des arrêtés pour limiter la vente d'alcool ». En premier lieu, toute vente à emporter de boissons alcoolisées est interdite après 22 h, tout comme la vente en extérieur via des pompes à bières.

Procès-verbaux en hausse,

infractions en baisse
La plus emblématique des mesures concerne la fermeture des rayons alcool dans différents supermarchés de Lille*, le samedi à partir de 15 h. « Cela représente un manque à gagner de 10 à 15 000 €, mais on se prête volontiers au jeu », souligne Lilian Gamé, directeur de Carrefour Euralille, magasin qui a initié le mouvement il y a cinq ans.
Préfecture et mairie promettent aussi de sévir contre la « vente d'alcool à la sauvette ». En 2010, 300 litres de boisson avaient été détruits, rue Massena, par exemple. L'an dernier, cinquante PV pour vente illégale avaient été dressés. « Un chiffre en hausse par rapport à l'année précédente, car nous avons renforcé les contrôles », constate le commissaire Elisabeth Fouilloux, chef de la division de Lille.
Ces mesures ne sont pas nouvelles, mais elles « font baisser le nombre d'infractions liées à l'alcoolisation massive », assure Roger Vicot, adjoint (PS) à la Sécurité à la mairie. Constat partagé par le Samu. « Il y a quelques années, on ouvrait des dortoirs complets pour accueillir des personnes au bord du coma éthylique, ce n'est plus le cas », constate un médecin.
érer les déchets reste le point noir de la braderie. Chaque année, en moyenne, 450 tonnes de détritus sont générées lors des deux jours de l'évènement. Or, l'an dernier, seulement quelques centaines de kilos ont pu être recyclées, soit moins de 0,2 % de la masse totale. Et ce malgré le dispositif de poubelles mis en place. « L'orage a détruit beaucoup de containers en carton censés recueillir les canettes en alu et les bouteilles en plastiques », plaide Jacques Richir, adjoint (MoDem) responsable de l'organisation de la braderie pour la ville de Lille.
Pour améliorer les résultats, la municipalité a décidé, cette année, de multiplier les effectifs (36 personnes, au lieu de 10 l'an dernier) pour assurer la récupération des déchets recyclables dans les 2 500 cartons poubelles installés. Une association s'occupera aussi des huiles de cuisson usagées. « Nous étions jusqu'alors dans une phase d'expérimentation, souligne jacques Richir. Cette fois, nous passons la vitesse supérieure. Mais le tri reste néanmoins l'affaire de tous. » Pour sensibiliser les visiteurs, un écran géant, édifié place de la République, affichera en temps réel le volume collecté.G. D.