Lille attend la tour promise

Lille attend la tour promise

Urbanisme Il faudra encore du temps pour monter le projet d'un troisième gratte-ciel à Euralille
Olivier aballain

Olivier aballain

Le temps passe et la grande tour ne pousse pas. En juillet 2010, la délégation lilloise à l'expo universelle présentait à Shanghai un projet de 180 m de haut porté par Rabot-Dutilleul (via sa filiale Nacarat), dans le quartier d'Euralille. Un bâtiment qui donnait enfin corps aux spéculations autour de la construction d'un nouveau gratte-ciel lillois, quinze ans après la tour de Lille et la botte de Portzamparc qui enjambent Lille-Europe. Mais il va falloir s'armer de patience, car un tel projet ne sortira pas de terre avant 2015.

Emplacement de prestige
« Ces projets visent un marché d'exception », rappelle Laurent Théry, directeur général de la SPL Euralille. Le coût de l'immeuble Nacarat était évalué à 400 millions d'euros. Et le loyer d'un tel bâtiment peut dépasser le double de celui du marché classique. « Le projet Nacarat est le seul qui se soit déclaré », constate Michel Bonord, directeur délégué à Euralille. Mais Nacarat, qui aurait déjà investi deux millions d'euros dans l'étude de 2010, n'a pas jeté l'éponge. « Pour nous, ce projet est viable, maintient Thomas Lierman, de Nacarat Grand Lille. En termes de succès et d'emplacement, Lille n'a rien à envier à Marseille, par exemple. » Euralille a prévu de lancer une consultation internationale sur le sujet vers la « fin 2012 ». Pour Nacarat, « il faut compter ensuite plus de quatre ans avant la livraison ».