Un sanctuaire pour les phoques et les goélands
nature Le premier centre de soins pour la faune sauvage du Nord ne chôme pasGilles Durand
Encore quelques semaines de soins et ils pourront reprendre le large. Deux petits phoques, un gris et un veau marin, sont actuellement en convalescence à la LPA de Calais. Ouvert il y a presqu'un an, ce centre de soins pour la faune sauvage a déjà recueilli et sauvé sept phoques, abandonnés sur des plages, et environ cinq cents goélands. « Ces oiseaux habitent désormais en ville. Souvent, ce sont des jeunes qui ne savent pas voler et qui déambulent comme des poules dans les rues », raconte Pierre-Yves Charpentier, directeur du centre, avec son frère Jean-Michel. D'autres animaux exotiques, saisis lors de contrôles douaniers ou policiers, effectuent aussi, parfois, un séjour à Calais : civette, chinchilla, singe magot ou tortue léopard...
Environ 1 500 € par phoque
« Ce centre, c'est dix ans de bagarre pour obtenir les financements », souligne Pierre-Yves Charpentier. La construction a nécessité près d'un million de travaux, financé à 20 % par la LPA. Désormais, c'est le budget de fonctionnement qui pèche. Car chaque phoque coûte environ 1 500 € en soins et nourriture. « Ils mangent quand même cinq kg de poissons par jour », glisse le directeur de ce centre qui emploie huit personnes. Une demande d'aides a été déposée par la LPA auprès des conseils général et régional pour ancrer définitivement le projet .