Lille en appelle à St Sauveur
•Urbanisme Les tarifs demandés par RFF pour le terrain jugés trop élevésOlivier Aballain
Une épine foncière dans le pied de la maire de Lille. Alors que la réflexion est lancée sur l'aménagement des 21 hectares de la friche Saint-Sauveur, la ville n'a toujours pas réussi à formaliser l'achat des 11 hectares appartenant à RFF (Réseau Ferré de France). Le blocage est financier : selon le cabinet de Martine Aubry, RFF demande un prix au mètre carré trop élevé, 30 % au-dessus des 105 € / m2 payés en 2010 pour les 10 premiers hectares achetés à la SNCF.
Un prix équitable
Le projet Saint-Sauveur est pourtant l'un des plus importants de Lille, puisqu'il intègre une nouvelle station de métro, et mêle commerce, culture et environ 2000 logements. Problème : la ville souhaite consacrer 30 % du parc de logements à la location. « Mais au prix demandé par RFF, l'opération ne tient pas », indique le cabinet de Martine Aubry. Appelé à la rescousse, le secrétaire d'Etat au Logement Benoît Apparu a adressé à la ville une fin de non-recevoir il y a une dizaine de jours. « Il ne s'agit pas de dévaloriser le terrain, mais de prendre un engagement social qui concerne l'Etat autant que la ville », explique la municipalité. Contacté par 20 Minutes, RFF a indiqué hier vouloir « parvenir à un prix équitable, comme l'a fait la SNCF ». Un espoir ?