Les corons de la bourse, c'est fini

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Polémique La Soginorpa se veut rassurante sur l'avenir de ses dettes
Gilles durand

Gilles durand

Droit dans ses bottes. Réuni en urgence samedi après les révélations sur sa gestion hasardeuse par la cour régionale des comptes, le conseil d'administration de l'Epinorpa, maison-mère de la société de gestion immobilière Soginorpa-Maisons & Cités*, a confirmé avoir effectué des placements spéculatifs entre 2002 et 2008.

« Nos comptes sont exceptionnels »
Un aveu qui n'empêche pas Jean-Pierre Kucheida, maire (PS) de Liévin et président de l'Epinorpa, de se montrer rassurant. « Nos comptes sont exceptionnels et notre santé est sans doute trop florissante pour certains », se défend-il. Or, derrière les paroles, il y a les chiffres. Jacques Vernier, maire (UMP) de Douai et vice-président chargé des finances à l'Epinorpa, avoue : « Nos placements nous ont rapporté autant que si nous n'avions pas pris de risques. » La spéculation n'a donc pas payé et sur les 400 millions d'euros qui doivent servir à rembourser la dette en 2014, 41,5 millions ne sont pas « sécurisés ».
De plus, la société a dû vendre une partie de son patrimoine pour récupérer 100 millions d'euros. Mais l'Epinorpa reste confiant : « Notre emprunt de 458 millions, garanti pour moitié par le conseil régional, sera remboursé, sans incidence pour le contribuable .».
* Elle gère 62 600 logements de l'ex-bassin minier qui appartenaient naguère aux Houillères.

Irrégularités

La cour des comptes estime irréguliers certains placements financiers de la Soginorpa. La dépense occasionnée par ces placements représente plus d'un million d'euros par an.